Le directeur de la communication du groupe, Jimmy Brun, a tenu une conférence de presse à la Maison de la RATP à Paris le 22 août 2024. Selon les informations recueillies par Le Parisien, les chauffeurs se voient confier une valise électronique qui leur permet de supprimer tous les voyants indiquant un problème technique sur le tableau de bord avant le contrôle technique. Cependant, la RATP a affirmé que cela n’était pas possible, soulignant que ces allégations portaient atteinte à la réputation de l’entreprise en matière de sécurité des bus.
La RATP a expliqué que les valises de diagnostic ne sont utilisées que dans des cas spécifiques, lorsque les bus roulent temporairement à des vitesses plus élevées pour se rendre au centre de contrôle technique, ce qui peut entraîner des indications erronées des systèmes de contrôle antipollution. Par conséquent, les chauffeurs sont invités à effectuer une nouvelle mesure avec la valise, faisant ainsi disparaître les alertes grâce à la vitesse normale de circulation du bus. Cette pratique douteuse viserait à éviter une contre-visite en cas d’alerte lors du contrôle technique.
Si de telles manipulations frauduleuses sont avérées, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a souligné qu’elles étaient inacceptables et que des mesures devaient être prises pour y mettre fin. La RATP a assuré que tous les bus faisaient l’objet d’un suivi rigoureux, avec un contrôle technique régulier tous les six mois. Malgré les témoignages rapportés par Le Parisien, l’entreprise a souligné que les bus n’étaient pas en cause dans les accidents de 2020.
Une mission a été lancée par la RATP pour enquêter sur ces allégations et ses conclusions doivent être rendues prochainement. Cette affaire soulève des préoccupations sérieuses quant à la sécurité des transports en commun et à la régularité des contrôles techniques des bus. Il est essentiel que des mesures appropriées soient prises pour garantir la sécurité des passagers et la fiabilité du réseau de transport en commun.