Le Jogger Hybrid de Dacia, lancé en 2022, est le modèle le plus cher jamais commercialisé par la marque. Facturé 24 600 euros, ce break surélevé est doté d’une motorisation hybride identique à celle des Renault, ce qui lui permet d’abaisser sa consommation en dessous des 5 litres aux 100 km et d’une boîte automatique moderne.
Depuis un an, la marque a revalorisé ses prix jusqu’à 20 % pour certains modèles. Les dirigeants ne s’en formalisent guère, car un modèle hybride de même gabarit que le Jogger vaut 30 000 euros, et une sept-places comme celle proposée par Dacia atteint même les 40 000 euros.
Le bilan 2022 de Dacia confirme que le constructeur roumain s’est parfaitement adapté à un marché en berne. La marque a dépassé les 573 000 ventes, en progression de 7,8 %, et sa marge opérationnelle est au-dessus de 10 %. La Sandero, la Dacia le plus diffusée, occupe la première place au hit-parade des voitures achetées par les particuliers sur le Vieux Continent.
Luca de Meo, le patron du groupe Renault, souhaite « débrider Dacia » et faire progresser sa marge opérationnelle de cinq points, à 15 %, d’ici à 2030 en développant les ventes de modèles plus imposants, donc plus chers. Cet embourgeoisement assumé reflète un changement de nature, car Dacia est désormais présentée comme un plan B pour les classes moyennes, voire les classes moyennes supérieures.
Le succès de Dacia est dû à sa capacité d’adaptation à un marché en berne, ainsi qu’à la politique tarifaire du constructeur, qui a dû s’adapter aux multiples pénuries et à la réglementation.
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