La première ministre Elisabeth Borne a annoncé, à l’occasion de la remise du rapport du Conseil d’orientiation des infrastructures (COI), vendredi 24 février, l’ambition du gouvernement de consacrer 100 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2040 pour le transport ferroviaire. Cette somme correspond à l’estimation des besoins lancée par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, qui envisageait cette dépense sur quinze ans.
Selon les informations communiquées par Matignon à l’Agence France-Presse, ce montant ne serait pas uniquement prélevé sur le budget de l’Etat, mais partagé avec les collectivités territoriales et les opérateurs. Cette ambition serait accompagnée par une planification précise des investissements d’infrastructures de transport d’ici juin, après en avoir discuté avec les régions et partenaires concernés.
Le scénario du CIO donne la priorité à la modernisation du réseau ferré et aux transports du quotidien, tout en incluant la rénovation des routes et voies d’eau. Cependant, il exclut la réalisation rapide de « projets structurants très attendus par certains, (…) routiers ou autoroutiers ». Il prévoit une nette augmentation des moyens dégagés par l’Etat, dès 2023 et jusqu’en 2042, pour un montant de 84,3 milliards d’euros sur la période 2023-2027.
L’une des premières concrétisations de ce rééquilibrage de l’engagement de l’Etat dans le train par rapport aux autres mobilités serait, selon une version quasi-définitive publiée par le site d’information Contexte en janvier, le lancement de « RER métropolitains » dans les grandes agglomérations françaises. Cette annonce avait étonnée les élus et les collectivités territoriales, qui n’avaient pas été associée à des concertations avant cette annonce du président de la République.
Le gouvernement ambitionne donc de consacrer 100 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2040 pour le transport ferroviaire, et ce, grâce à un partenariat avec les collectivités territoriales et les opérateurs. Cet investissement permettra de moderniser le réseau ferroviaire et les transports du quotidien, tout en excluant les projets structurants très attendus par certains. Il prévoit également le lancement de « RER métropolitains » dans les grandes agglomérations françaises, ce qui a surpris les élus et les collectivités territoriales.
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