Report de l’ouverture à la concurrence des bus parisiens
La date limite pour l’ouverture à la concurrence des bus parisiens de la RATP ne sera plus la fin 2024. Les députés ont voté, en commission, un report de deux ans de cette échéance, soit pour 2026. La proposition de loi communiste validée en commission du développement durable a obtenu le soutien du ministre des transports, Clément Beaune. Cette proposition sera examinée le 4 mai prochain à l’Assemblée nationale.
Le report de cette mesure a été justifié afin de ne pas perturber les JO de 2024. Stéphane Peu, à l’origine de cette proposition, a vu son texte initial modifié par des amendements de la majorité présidentielle. Le ministre des transports a convenu « d’un certain nombre de difficultés » et s’est dit favorable « à un délai supplémentaire d’une durée raisonnable ».
Pour que l’échéance actuelle de fin 2024 « ne se traduise pas par un chaos organisationnel et une souffrance pour les personnels comme pour les usagers », les conditions matérielles, économiques et sociales ne sont pas réunies pour l’ouverture à la concurrence des bus parisiens de la RATP, justifie l’élu de Seine-Saint-Denis.
La mise en concurrence doit se traduire concrètement par la division du réseau de bus en douze lots correspondant à douze secteurs géographiques, amenés à être exploités par de nouvelles compagnies, dont sans doute des filiales de la RATP, après autant d’appels d’offres.
Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), s’était montrée initialement hostile à un report de l’ouverture à la concurrence des bus parisiens. Malgré un risque d’agitation sociale pendant les JO et contre l’avis de l’opposition et de certains élus Renaissance, elle s’est finalement dite prête à « une mise en œuvre progressive ». Elle aura une marge d’application pour la bonne organisation des transports jusqu’à fin 2026.
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