Nicolas de Tavernost, président de M6, a été reçu à l’Elysée le 16 février dernier, à la veille de la décision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM, ex-CSA) de confier à la chaîne historique la fréquence qu’elle occupe depuis plusieurs années. Les enjeux étaient considérables, puisque l’autorisation de M6 arrivait à échéance le 5 mai, et qu’un projet concurrent, baptisé « SIX » et porté par Xavier Niel, était également en lice.
Le 15 février, l’équipe réunie autour de Xavier Niel a prévenu l’ARCOM qu’en cas de succès, SIX ne serait pas en mesure de présenter un service complet avant le 19 septembre. Malgré cet avertissement, l’ARCOM a tranché en faveur de M6, qui pourra donc continuer à apparaître au sixième rang du tableau de service de l’offre TNT pendant les dix prochaines années.
Cette décision est un coup dur pour Xavier Niel, qui souhaitait avec SIX « apporter plus aux téléspectateurs, plus à la création, et plus au débat public ». Malgré cet échec, le projet n’est pas nécessairement enterré, puisque M6 et SIX ont été invités à « coopérer » pour « favoriser l’innovation et la diversité », selon un communiqué de l’ARCOM.
Cette décision de l’ARCOM, qui a mis fin à un débat qui a duré plusieurs mois, est une victoire pour Nicolas de Tavernost et M6. La chaîne historique pourra ainsi continuer à occuper un espace de choix dans le paysage audiovisuel français, et pourra ainsi poursuivre sa mission de divertissement et d’information.
Mots-Clés: Nicolas de Tavernost, M6, Xavier Niel, SIX, ARCOM, Elysée, France, TNT.