Notre article porte sur la bataille juridique des tradeurs condamnés dans l’affaire de la manipulation des taux d’intérêt interbancaires Libor et Euribor pour blanchir leur nom. Malgré une demande de cassation rejetée par une cour d’appel britannique le mercredi 27 mars, Tom Hayes et Carlo Palombo n’ont pas réussi à faire annuler leur condamnation initiale en 2015 et 2019 respectivement. La pression politique et juridique s’est intensifiée, avec des dénonciations d’une possible « erreur judiciaire » contre les tradeurs. La justice britannique persiste néanmoins dans son jugement, même si d’autres pays ont requalifié les faits incriminés.
L’affaire du Libor et de l’Euribor avait révélé une entente illégale entre les tradeurs, qui manipulaient ces taux servant de base à de nombreux produits financiers. Les régulateurs avaient découvert des messages compromettants échangeés entre les banques, révélant une collusion pour influencer ces taux. Les amendes et les poursuites judiciaires ont frappé trente-sept individus, entraînant dix-neuf condamnations.
Le procès emblématique de Tom Hayes, avec une peine de onze ans de prison, a redéfini le cadre légal pour les tradeurs. Il a établi que leur intérêt commercial ne pouvait pas influencer le calcul des taux. Cette décision a eu des répercussions sur l’ensemble de l’affaire, condamnant également Carlo Palombo à quatre ans de prison pour sa manipulation de l’Euribor. Loin d’être une simple affaire financière, l’affaire du Libor et de l’Euribor a marqué un tournant dans la lutte contre la manipulation des marchés financiers.