L’économie française connaît un ralentissement après une brève période de croissance au printemps. Selon les prévisions de l’Insee, la croissance ne dépassera pas 0,1 % au troisième trimestre et 0,2 % au quatrième trimestre de cette année. Cette situation est principalement due aux taux d’intérêt élevés, à la récession en Allemagne et à la crise en Chine, ainsi qu’à une inflation persistante qui affecte à la fois le pouvoir d’achat des ménages et la confiance des entreprises.
En effet, l’inflation reste élevée malgré une légère baisse ces derniers mois. La hausse des prix de l’énergie a contribué à maintenir le taux d’inflation autour de 4,2 % en décembre, contre 4,8 % en août. Ce niveau est très éloigné de l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne. Ainsi, la croissance économique pour l’année 2023 devrait se limiter à 0,9 %, un chiffre légèrement inférieur à l’hypothèse de croissance de 1 % retenue par le gouvernement pour établir le budget.
Par ailleurs, les chiffres de l’emploi salarié confirment cette tendance de ralentissement. Au deuxième trimestre, les effectifs dans le secteur privé ont augmenté de seulement 0,1 %, soit 12 200 créations nettes d’emplois, tandis que le trimestre précédent affichait une croissance de 0,4 %. Cette situation contraste avec la période post-crise sanitaire pendant laquelle l’emploi a continué à surprendre par sa résilience. Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee, indique que depuis fin 2022, il n’y a plus cette tendance à la hausse de l’emploi.
Cependant, même si le marché du travail ne s’est pas inversé en début d’année, cela ne signifie pas pour autant une baisse du chômage. En réalité, c’est l’inflation et l’impact des taux d’intérêt plus élevés qui continuent d’influencer l’économie française et celle de ses voisins. Les prix de l’énergie ont connu une hausse récente, avec des cours du pétrole atteignant des niveaux records en septembre. De plus, la levée progressive du bouclier tarifaire énergétique entraîne une réévaluation des prix de l’électricité. Rien qu’avec une hausse de 10 % des tarifs au 1er août, cela se traduit par une augmentation de 0,2 point dans l’indice des prix à la consommation.
En conclusion, l’économie française se trouve confrontée à un ralentissement à cause des taux d’intérêt élevés, de la récession allemande, de la crise chinoise et de l’inflation persistante. Les projections de croissance pour cette année sont modestes et l’emploi connaît également un ralentissement. L’évolution des prix de l’énergie a également un impact sur l’économie, avec des conséquences sur l’indice des prix à la consommation. Il reste donc plusieurs défis économiques à relever pour la France dans les mois à venir.
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