Les principales compagnies aériennes françaises s’attendent à ce que leur programme de vol ne soit pas significativement perturbé jeudi 14 novembre malgré un appel à la mobilisation lancé par les syndicats du personnel navigant. Cette information a été confirmée par plusieurs responsables du secteur lors d’une récente conférence. Selon Alexandre Boissy, directeur général adjoint d’Air France-KLM, « nous devrions être en mesure de transporter tous nos clients » prévus ce jour-là.
Des garanties similaires ont été exprimées par d’autres compagnies. Ainsi, Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair et président actuel de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM), a indiqué qu’il n’anticipait aucune perturbation due à cette grève. Ce sentiment de confiance est partagé par Air Caraïbes et French Bee, dont les dirigeantes soulignent qu’aucun impact n’est prévu sur leurs opérations.
Cependant, cette mobilisation est le résultat d’un appel des représentants des personnels du secteur aérien, tels que le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui ont prévu une manifestation ce jour-là au sujet de l’augmentation de 1 milliard d’euros de la fiscalité sur le transport aérien prévue dans le projet de loi de finances pour 2025. Des organisations syndicales telles que l’UNSA Transport et la FNEMA CFE-CGC participent également à cette mobilisation.
Les syndicats inquiets estiment que « ce projet constitue une attaque sans précédent contre le secteur aérien en France, menaçant des emplois, la compétitivité et la durabilité ». Alors que le projet de loi de finances est actuellement en cours d’examen, les députés ont déjà approuvé cette augmentation de la fiscalité, qui devrait être mise en œuvre à partir du 1er janvier 2025, exemptant cependant les territoires d’outre-mer et la Corse.
François Durovray, le ministre des Transports, a défendu ce choix fiscal en insistant sur sa double fonction : contribuer à l’équilibre des comptes de l’État et servir un objectif environnemental, en relation avec les émissions de carbone générées par l’aviation.
Les prochaines heures seront donc cruciales pour le secteur aérien, à la lumière de ces annonces, car les tensions entre le personnel et le gouvernement risquent de perdurer.
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