Avant la fin janvier, Vivendi, actuel propriétaire d’Editis, doit annoncer le nouveau repreneur. À cette occasion, les représentants du personnel de la maison d’édition (Le Robert, 10/18, Plon…) ont rédigé un document confidentiel avec le cabinet Secafi Alpha et leur direction, afin de sécuriser l’avenir du groupe.
Les salariés veulent un repreneur unique qui prenne l’intégralité du périmètre, sans introduction en Bourse, ni LBO, ni fonds d’investissement. Ils souhaitent être à l’abri de toute stratégie court-termiste et de toute spéculation boursière et financière.
En revanche, Vivendi souhaite céder l’entreprise selon un schéma de « cotation-distribution », en mettant simultanément en Bourse la maison d’édition et en vendant les parts détenues par Vincent Bolloré (29,6 %). Cette offre publique d’achat devra être validée par les autorités de la concurrence de la Commission européenne.
Les salariés d’Editis demandent donc un repreneur ayant une réelle solidité financière et une capacité d’investissement démontrée, en phase avec les enjeux de développement, et s’engageant sur le long terme (au-delà de dix ans). Michèle Benbunan, directrice générale d’Editis, a déclaré que Vivendi avait investi 50 millions d’euros dans le groupe en trois ans.
Si un investisseur étranger est choisi, les salariés demandent alors de réserver au moins 25 % du capital à un investisseur institutionnel français. De plus, ils proposent d’attribuer de 5 % à 10 % du capital aux salariés dans des conditions d’accès préférentielles, et de leur redistribuer une prime de cession (3 % du prix de la vente).
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