vendredi 18 octobre 2024
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F1: Lewis Hamilton veut « continuer à parler » malgré le nouveau règlement FIA

La polémique autour de la possibilité pour les pilotes de Formule 1 de s’exprimer librement sur des sujets politiques, religieux ou personnels s’est intensifiée avec l’entrée en vigueur, en décembre 2021, d’une mise à jour du code sportif international de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Celle-ci demande une autorisation écrite préalable aux pilotes avant de faire des déclarations ou commentaires sur ces sujets.

Le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, s’est exprimé à ce sujet lors de la présentation de la nouvelle monoplace de son écurie Mercedes pour la saison 2023. « Rien ne m’empêchera de parler des choses qui me passionnent et des problèmes qui se posent, a-t-il déclaré. Le monde du sport a la responsabilité, encore et toujours, de s’exprimer pour sensibiliser les gens à des sujets importants, en particulier lorsque nous voyageons dans tous ces endroits différents, donc rien ne change. »

Premier sportif noir à gagner en F1 en 2008, Lewis Hamilton est le seul à piloter au niveau le plus élevé du sport automobile. Il est l’un des soutiens majeurs du mouvement Black Live Matters, mais son engagement est plus large. Il n’hésite pas à prendre la parole lors des Grands Prix se déroulant dans des pays où les droits de l’homme ne sont pas toujours respectés, ce qui, à l’avenir, pourrait être remis en cause par le nouveau point de règlement de la FIA.

Le Britannique a reçu le soutien de son coéquipier britannique George Russell, directeur de l’Association des pilotes de Grand Prix, qui a affirmé : « Nous n’allons pas limiter nos opinions ou nos pensées à cause d’un règlement stupide. Nous sommes tous ici pour nous exprimer librement et partager nos opinions, quelles qu’elles soient. (…) Naturellement, nous cherchons à obtenir des éclaircissements [de la FIA] et j’espère que tout ça sera vite résolu. »

Cette polémique intervient dans un contexte de tensions entre la FIA et Formula One, la société qui gère les droits de la discipline, mais aussi les écuries du circuit. Le nouveau président de la FIA, le Dubaïote Mohammed Ben Sulayem, a ainsi critiqué publiquement une information de Bloomberg qui évoquait une offre de rachat de la F1 par un fonds souverain d’Arabie saoudite, jugeant le prix annoncé « trop élevé. »

Le directeur général de Formula One, Stefano Domenicali, a quant à lui insisté : « La F1 ne bâillonnera jamais personne. Je pense que la FIA clarifiera ce qui a été dit. Je suis sûr que la FIA partagera le même point de vue que la F1. »

Une position qui, espérons-le, permettra aux pilotes de F1 de continuer à s’exprimer librement et à défendre les causes qui leur tiennent à cœur, notamment en matière de justice sociale, de lutte contre le racisme, de droits de l’homme et de protection de la communauté LGBTQ.

Mots-Clés: Lewis Hamilton, FIA, F1, George Russell, Mohammed Ben Sulayem, Stefano Domenicali, Black Lives Matters, Qatar, Arabie Saoudite, Abu Dhabi, LGBTQ, Justice Sociale, Droits de l’Homme.

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