Depuis plusieurs saisons, les décisions arbitrales suscitant des débats passionnés semblent s’accumuler autour de l’Olympique de Marseille. Dimanche soir, lors d’un match crucial face à Strasbourg, une nouvelle controverse est venue s’ajouter aux ressentiments déjà ancrés chez les supporters et dirigeants phocéens. Entre pressions sur le terrain, gestion de la VAR et incompréhensions répétées, les Marseillais s’interrogent : assistons-nous à une simple succession d’erreurs ou à une véritable série d’injustices ? Analyse d’un climat pesant qui dépasse le cadre du sportif pour impacter profondément l’identité et la dynamique du club historique.
Un penalty oublié au Vélodrome : l’OM crie à l’injustice
Dimanche soir, au Vélodrome, l’Olympique de Marseille a une nouvelle fois été marqué par une décision arbitrale controversée. À la 83e minute, Jonathan Rowe, lancé à pleine vitesse, s’écroule après un contact avec Guéla Doué, ancien défenseur rennais. Une légère pression du bras dans le dos, mais suffisante pour déstabiliser le Canadien. Pourtant, l’arbitre Bastien Dechepy, assisté de la VAR, reste silencieux. Aucun penalty accordé.
Cette décision a provoqué une vague d’indignation. Pablo Longoria, président de l’OM, s’est exprimé vivement : « C’est un scandale. Jusqu’où va-t-on aller avec l’Olympique de Marseille ? Pourquoi la VAR reste-t-elle muette ? » Selon lui, l’action est sans équivoque et méritait une sanction. Le sentiment d’injustice est d’autant plus fort que cette situation survient après une autre polémique, mardi dernier, en Coupe de France contre Lille, où un penalty sur Jonathan Rowe n’avait déjà pas été signalé.
Ce nouvel épisode alimente un sentiment récurrent de frustration au sein du club phocéen. Les supporters, eux aussi, se posent des questions : l’OM est-il « persécuté » par l’arbitrage, ou s’agit-il simplement de décisions malheureuses ? Ces polémiques risquent de continuer à alimenter les discussions dans les jours à venir.
La colère des Marseillais face à des décisions qui s’accumulent
Le refus du penalty face à Strasbourg n’est que le dernier exemple d’une série de décisions arbitrales jugées défavorables par l’Olympique de Marseille. Cette accumulation suscite une colère palpable chez les joueurs et les dirigeants. Leonardo Balerdi, capitaine argentin de l’équipe, a souligné le problème : « Ça commence à faire beaucoup. Avec les arbitres, on essaie de rester calmes, mais là… Il y avait clairement penalty. Les décisions vont toujours contre nous, c’est incroyable. »
Dans le vestiaire, l’agacement est partagé. Luis Henrique, interrogé en zone mixte, a déclaré : « Je n’aime pas parler de l’arbitrage, mais contre nous, c’est toujours comme ça. On doit jouer contre eux aussi. » Un sentiment d’impuissance semble gagner le groupe, qui perçoit ces décisions comme un obstacle récurrent sur le terrain. Même constat chez Pierre-Emile Højbjerg, milieu de terrain danois : « Pourquoi Rowe tomberait-il alors qu’il est seul devant le but ? Ce genre d’action mérite d’être revu avec attention. »
Ces déclarations traduisent une frustration collective qui dépasse le simple cadre sportif. Les Marseillais estiment que certaines erreurs arbitrales influencent directement leur performance et leurs résultats. Ces épisodes alimentent un climat de défiance envers les hommes en noir.
Quand la VAR devient la cible des frustrations olympiennes
Depuis son introduction, la VAR (Assistance Vidéo à l’Arbitrage) a divisé le monde du football. Si elle promettait plus de justice, elle est désormais au cœur des débats, notamment après des décisions controversées comme celle du match OM-Strasbourg. Pablo Longoria n’a pas mâché ses mots : « Des sommes énormes ont été investies dans la VAR. Pourquoi ne l’utilise-t-on pas correctement ? » Pour le président, cet outil est sous-exploité ou mal employé.
Le cas de Jonathan Rowe illustre parfaitement cette problématique. La vidéo montre un contact clair entre Guéla Doué et le Canadien, mais l’arbitre, même assisté de la technologie, n’a pas jugé bon de siffler. Les critiques s’accumulent également autour de l’opacité des décisions prises par les arbitres VAR. « S’il n’y avait pas la VAR, je pourrais comprendre, mais ce n’est pas le cas », a ajouté Højbjerg.
Pour les joueurs et les supporters marseillais, la principale question est simple : à quoi sert la VAR si elle ne corrige pas les erreurs manifestes ? Ce sentiment d’injustice alimente une défiance grandissante envers cet outil technologique, qui, au lieu d’apaiser les polémiques, semble parfois les amplifier.
Polémiques arbitrales : un fardeau récurrent pour l’OM
Les accusations d’injustice arbitrale ne sont pas nouvelles pour l’Olympique de Marseille. Depuis plusieurs saisons, le club semble régulièrement confronté à des décisions litigieuses en Ligue 1 et en Europe. Ces épisodes, souvent relayés dans les médias, participent à l’image d’une équipe victime d’un arbitrage biaisé.
Dans le contexte actuel, les Marseillais se sentent isolés et incompris. La question dépasse le cadre du match contre Strasbourg. En effet, plusieurs incidents similaires ont marqué les derniers mois. Longoria a lui-même évoqué une série de « décisions incompréhensibles » qui, selon lui, « faussent la compétition ». Les joueurs, de leur côté, expriment une lassitude psychologique face à ces épisodes répétés. Ce climat d’injustice peut influencer la concentration et la sérénité d’une équipe sur le terrain.
La récurrence de ces polémiques soulève des questions plus larges sur la qualité de l’arbitrage en France. Pour de nombreux observateurs, l’arbitrage français manque de cohérence et de transparence, un problème exacerbé par l’introduction de la VAR, censée apporter des réponses, mais qui crée davantage de doutes.
Rebondir malgré tout : l’Olympique de Marseille en quête de solutions
Malgré les controverses, l’Olympique de Marseille ne peut se permettre de rester focalisé sur ces décisions arbitrales. Pour les joueurs et le staff, l’objectif est clair : se relever et continuer à avancer. L’entraîneur phocéen a insisté : « Nous devons rester concentrés sur notre jeu et ne pas laisser ces polémiques nous affecter. » Le défi est de transformer leur frustration en énergie positive.
À court terme, le club travaille sur des ajustements tactiques pour maximiser ses chances de victoire, indépendamment des décisions arbitrales. L’équipe, emmenée par ses leaders comme Jordan Veretout ou Chancel Mbemba, cherche à maintenir une dynamique compétitive. Hors du terrain, les dirigeants de l’OM exercent aussi une pression institutionnelle sur les instances du football pour demander plus de transparence et de cohérence dans l’utilisation de la VAR.
Pour les supporters, l’enjeu est également d’apporter un soutien indéfectible à l’équipe dans cette période difficile. Ensemble, joueurs, staff et fans espèrent que ces épisodes renforceront l’esprit de cohésion du groupe. Un club comme l’OM, habitué aux défis, sait que l’adversité peut être une force si elle est bien canalisée.