samedi 21 septembre 2024
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Match au Matmut : 50.000€ pour les Girondins de Bordeaux

Le coût exorbitant pour jouer au Matmut Atlantique met les Girondins de Bordeaux dans une position difficile. En effet, chaque match dans ce stade entraîne des frais techniques considérables, estimés à environ 50 000 euros. Ce fardeau financier, combiné aux désaccords contractuels entre le club, la Société Bordeaux Atlantique (SBA) et Bordeaux Métropole, complique grandement la situation. Tandis que des négociations sont en cours pour trouver un terrain d’entente, les Girondins sont contraints de jouer dans des conditions sous-optimales, loin de leur domicile naturel, accentuant ainsi la pression économique et sportive sur le club.

Les Girondins de Bordeaux en quête de domicile : Conflits autour du Matmut Atlantique

Les Girondins de Bordeaux se trouvent actuellement dans une situation délicate concernant leur lieu de résidence pour les matchs. Depuis leur relégation administrative en quatrième division, l’usage du Matmut Atlantique est devenu une question épineuse. Le stade, techniquement prêt à accueillir les matchs, reste inaccessible aux Girondins pour des raisons de sécurité qui les obligent à jouer au stade Sainte-Germaine du Bouscat. Cependant, cette situation est loin d’être idéale pour le club, qui aspire à évoluer dans son enceinte naturelle.

De plus, cette complexité est exacerbée par les divergences entre l’exploitant du stade, Société Bordeaux Atlantique (SBA), et les autorités locales. Bordeaux Métropole, propriétaire de l’équipement, soutient que les Girondins, malgré leur statut actuel, demeurent le « club résident » du stade et devraient pouvoir y évoluer. En revanche, SBA argue que l’accueil d’un club amateur ne fait pas partie de ses obligations contractuelles. Ces désaccords créent un climat tendu et d’incertitude pour le club, qui n’a toujours pas trouvé de solution viable à long terme.

Bordeaux Métropole vs SBA : Juridictions et interprétations contractuelles

Le conflit entre Bordeaux Métropole et la SBA repose principalement sur l’interprétation des contrats en vigueur. D’un côté, Bordeaux Métropole insiste sur le fait que les Girondins doivent être considérés comme le club résident du Matmut Atlantique et, à ce titre, doivent pouvoir y disputer leurs matchs. De l’autre côté, SBA réfute cette interprétation, affirmant que leurs obligations contractuelles n’incluent pas l’accueil d’un club amateur. Ce désaccord s’est donc transformé en une bataille juridique complexe où chaque partie campe sur ses positions.

La SBA admet des « désaccords juridiques » entre les trois parties concernées mais cherche à trouver une solution provisoire en proposant un projet de protocole d’accord au FCGB. Cependant, le club n’a pas encore donné de réponse formelle à cette proposition, laissant le nœud de la situation intact. Ce flou juridique risque de s’aggraver à mesure que les parties attendent un verdict du tribunal de commerce, prévu pour le 17 septembre. Dans ce contexte, le temps presse pour les Girondins, qui risquent une mise en liquidation s’ils ne parviennent pas à trouver une issue favorable rapidement.

Aspects financiers : Qui paiera pour les matchs des Girondins au Matmut Atlantique ?

Outre les divergences juridiques, les aspects financiers constituent un autre point de blocage majeur. La question cruciale demeure : qui prendra en charge les coûts associés à l’accueil des matchs des Girondins au Matmut Atlantique? Dans le projet de protocole d’accord proposé par la SBA, il est mentionné que le loyer du stade serait nul pour toute la saison. Cependant, les frais techniques, estimés entre 45 000 et 51 000 euros par match, restent à la charge du club, en plus des frais supplémentaires pour les fluides et la remise en état pour une jauge allant de 12 000 à 18 000 spectateurs.

SBA a catégoriquement exclu l’idée de subventionner une partie de ces coûts, arguant que cela ne relève pas de ses attributions. Cette position met les Girondins dans une situation économique difficile, surtout pour un club évoluant en National 2, où les recettes de billetterie risquent de ne pas suffire à couvrir de tels coûts. Si aucune solution financière n’est trouvée, le club pourrait se voir confronté à un dilemme de taille : soit trouver des fonds additionnels, soit continuer à jouer dans des conditions sous-optimales au stade Sainte-Germaine du Bouscat.

Efforts et propositions de la SBA pour un accord avec les Girondins

Malgré le climat tendu, la SBA affirme vouloir parvenir à un accord avec les Girondins. Pour cela, plusieurs efforts ont été consentis. Le premier est la proposition d’un loyer à zéro pour toute la saison, une mesure qui pourrait alléger considérablement la charge financière du club. En second lieu, SBA a pris des mesures pour limiter les frais techniques, bien que ceux-ci restent substantiels. L’exploitant du stade propose également un cadre pour l’accueil des matchs, avec une jauge de spectateurs entre 12 000 et 18 000 personnes, afin d’optimiser les recettes de billetterie.

Néanmoins, l’absence de réponse formelle du FCGB à ces propositions ralentit le processus de négociation. SBA souligne que l’accueil des Girondins au Matmut ne peut se faire que sur une base volontaire et dans les conditions minimales proposées. Un accord rapide est crucial pour toutes les parties concernées, notamment pour éviter que le conflit ne s’éternise et n’affecte davantage le parcours sportif et financier des Girondins de Bordeaux.

L’importance cruciale pour les Girondins de retrouver le stade Matmut Atlantique

Pour les Girondins de Bordeaux, retrouver le stade Matmut Atlantique est bien plus qu’une simple question de confort. La présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost, a récemment insisté sur la nécessité impérieuse que le club retrouve rapidement son stade avant l’audience du tribunal de commerce prévue pour le 17 septembre. Le risque de liquidation du club plane toujours, ce qui rend cette situation encore plus pressante.

Jouer dans leur enceinte naturelle permettra non seulement d’attirer un plus grand nombre de spectateurs mais aussi de booster les recettes de billetterie et de merchandising. De plus, évoluer au Matmut offre aux joueurs un environnement familier et motivant, ce qui pourrait être un atout majeur pour leur performance sur le terrain. Les dirigeants du club espèrent donc qu’un accord pourra être trouvé rapidement pour dissiper cette situation de crise et assurer un avenir plus stable aux Girondins de Bordeaux.

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