La football/gianni-infantino-le-dirigeant-de-la-fifa-elu-a-vie-et-assis-sur-un-tas-dor/ » title= »Gianni Infantino, le dirigeant de la …, élu à vie et assis sur un tas d'or ! »>Coupe du Monde des Clubs organisée par la FIFA, présentée comme une vitrine mondiale du football, fait face à des défis inattendus sur le sol américain. Malgré un investissement massif de 40 millions de dollars, les stades restent étonnamment vides, à l’exception notable de l’enthousiasme argentin à Miami. Ce paradoxe soulève des questions cruciales sur l’efficacité des stratégies de promotion de la FIFA et sur les défis structurels liés à la culture footballistique dans certaines régions. Cet article explore les enjeux, les mesures prises et les leçons essentielles pour l’avenir de cette compétition ambitieuse.
La passion argentine transforme Miami en Bombonera
Le Hard Rock Stadium de Miami a été le théâtre d’une métamorphose inattendue. Grâce à la ferveur inégalée de plus de 40 000 supporteurs argentins, l’arène américaine s’est transformée en une réplique de la célèbre Bombonera de Buenos Aires. Ces fans, majoritairement dévoués à Boca Juniors, ont recréé une atmosphère électrique en criant, chantant, et en huant Nicolas Otamendi, fervent supporter de River Plate, le rival historique. Une ambiance qui a littéralement transcendé le match opposant Boca Juniors à Benfica, donnant des frissons même aux observateurs les plus aguerris.
Ce contraste est saisissant par rapport aux autres rencontres de cette Coupe du Monde des Clubs. Les stades clairsemés, comme celui d’Atlanta où seulement 22 000 spectateurs ont assisté à Chelsea contre Los Angeles FC, mettent en lumière un véritable problème d’engouement. Pourtant, la FIFA avait promis une « affluence massive et une atmosphère électrique » dans les 12 sites prévus. La passion des supporteurs argentins a sauvé l’honneur de Miami, mais a également mis en exergue les défis majeurs auxquels l’organisation fait face pour capter l’attention du public mondial.
Une compétition mondiale en quête de public
Alors que la Coupe du Monde des Clubs se veut une compétition phare à l’échelle internationale, les chiffres d’audience dans les stades peinent à suivre. À Atlanta, le stade de 71 000 places est resté majoritairement vide pour le match Chelsea-Los Angeles FC. Les prévisions pour les rencontres à venir, comme Ulsan contre les Mamelodi Sundowns ou Al Aïn face à la Juventus, s’annoncent tout aussi décevantes. Ces résultats laissent entrevoir un manque d’engouement, malgré les efforts de la FIFA pour positionner ce tournoi comme un rendez-vous incontournable du football mondial.
Ce désintérêt s’explique en partie par une absence de culture footballistique profonde dans certaines villes hôtes et par une communication qui n’a pas su séduire les foules. Contrairement aux événements comme la Coupe du Monde de la FIFA ou la Ligue des Champions, cette compétition souffre encore d’un déficit de notoriété et d’un manque de prestige auprès des amateurs de football. Pour beaucoup, elle reste perçue comme une initiative secondaire, loin des enjeux émotionnels et historiques des tournois classiques.
50 millions de dollars pour séduire la planète
Face à la désaffection du public, la FIFA a investi massivement pour promouvoir cette première édition élargie de la Coupe du Monde des Clubs. Selon une enquête menée par The Athletic, l’organisation a déboursé près de 50 millions de dollars, soit environ 42 millions d’euros, pour des campagnes de communication ambitieuses. Une partie importante de ce budget a été consacrée à la collaboration avec des influenceurs issus de domaines variés : un journaliste spécialisé en baseball, un expert en cuisine et même un influenceur scientifique. L’objectif était clair : toucher un public plus large et diversifié.
En parallèle, des investissements ont été réalisés pour installer des panneaux publicitaires stratégiquement placés sur des autoroutes dans plusieurs grandes villes. Mais malgré ces initiatives coûteuses, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. La FIFA a également dû recourir à des rabais importants sur le prix des billets. Certaines places, initialement vendues à 349 dollars (301 euros), ont été bradées à seulement 55 dollars (47,5 euros). Ces efforts témoignent d’une volonté désespérée de remplir les stades et d’éviter un fiasco total en termes d’affluence.
Derniers recours pour sauver l’événement
Confrontée à un manque de spectateurs criant, la FIFA a dû multiplier les initiatives pour tenter de sauver cette édition. Outre les réductions de prix drastiques, des stratégies plus ciblées ont été mises en place. Par exemple, des places gratuites ou fortement subventionnées ont été distribuées à des groupes spécifiques, comme les étudiants et les personnes âgées, dans l’espoir d’attirer un public plus large. Ces opérations ont permis d’atténuer, mais non d’éliminer, le vide pesant dans les gradins.
Pour les matchs moins attractifs, l’organisation a également opté pour des campagnes promotionnelles locales intensives, incluant des collaborations avec des institutions éducatives et des clubs sportifs régionaux. Cependant, ces mesures de dernier recours illustrent une problématique structurelle : la difficulté de mobiliser un public enthousiaste autour d’un tournoi qui manque encore de légitimité et d’identité forte. La FIFA devra repenser en profondeur ses stratégies pour les éditions futures si elle souhaite que cette compétition devienne un rendez-vous incontournable.
Leçons cruciales pour des éditions futures
La Coupe du Monde des Clubs 2025, bien qu’innovante dans son format élargi, apporte son lot de leçons pour les éditions à venir. L’une des premières conclusions à tirer est l’importance d’une campagne de communication anticipée et mieux ciblée. Miser sur des influenceurs déconnectés du football, comme cela a été le cas cette année, semble avoir été une erreur stratégique. La FIFA devra privilégier des partenariats avec des figures influentes dans le monde du sport pour toucher le cœur des fans.
Ensuite, le choix des villes hôtes devra être réévalué. Certaines localités, bien qu’équipées d’infrastructures modernes, ne possèdent pas une culture sportive capable de remplir des stades de grande capacité. Enfin, il est crucial d’intégrer des matchs avec des équipes locales ou régionales populaires pour susciter un plus grand engouement. Ce tournoi peut encore s’imposer, mais il devra répondre aux attentes des amateurs de football, tout en proposant des expériences plus immersives et authentiques.