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Au sein de la plateforme Telegram « TP emplois France » qui compte 10 000 abonnés, les annonces recensées évoquent davantage un catalogue de services qu’une section « emploi » sur Leboncoin. Ces annonces dévoilent l’univers de l’économie souterraine des stupéfiants et de ses multiples métiers.
Cette normalisation de l’économie parallèle se constate alors que la France sort d’une période estivale meurtrière liée au trafic de drogue. Les annonces sur Telegram témoignent de l’essor de cette plateforme comme lieu central d’offre d’emplois et de services dans toute la France. Des postes sont disponibles pour des activités variées liées au trafic de stupéfiants : livraison à domicile, chauffeur pour des convois de drogue (« go fast »), vendeur au détail dans des points de vente, préparateur de doses individuelles, etc.
Les employeurs précisent les horaires et les salaires, variant de 120 à 350 euros par jour en fonction des missions et des risques. Certains postulants mettent en avant leurs compétences, comme un candidat mineur affirmant n’avoir jamais été contrôlé de sa vie. D’autres proposent des services tels que le cambriolage, les braquages ou la séquestration.
D’autre part, sur un autre canal moins fréquenté, des graphistes offrent leurs services pour créer une identité visuelle accrocheuse afin d’atteindre le public grâce à un design innovant. Ils présentent des réalisations effectuées pour des marques liées à la vente de drogue sur Telegram. Cette évolution montre que la messagerie est devenue un lieu de rendez-vous virtuel pour les « points de vente », qu’ils soient physiques ou uniquement en ligne. Les annonces détaillent les qualités des produits, le packaging des doses de cannabis, renvoyant à la question de la légalité des transactions.