Le gouvernement français annonce une avancée significative pour l’assistance aux femmes victimes de violences sexuelles. La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, a révélé que d’ici la fin de l’année 2025, 377 hôpitaux supplémentaires seront intégrés dans un dispositif permettant aux femmes de déposer plainte directement sur place. Cette initiative vise à faciliter le processus de plainte pour celles qui se trouvent en situation de vulnérabilité.
Le contexte de cette décision repose sur la nécessité d’améliorer l’accès à la justice pour les femmes victimes de violences. Au-delà de la simple extension du dispositif existant, cette mesure collectivement soutenue doit répondre à l’angoisse et aux obstacles que rencontrent ces femmes au moment de signaler les faits. Le dépôt de plainte, souvent perçu comme une épreuve supplémentaire, sera désormais simplifié, rendant ainsi le parcours judiciaire plus accessible.
Une initiative portée par le gouvernement
Le gouvernement, sous l’impulsion de la ministre Salima Saa, a décidé d’étendre ce dispositif au sein de nombreux établissements de santé. Actuellement, 236 conventions sont en place, permettant aux hôpitaux dotés de services d’urgences et de gynécologie d’être des points de contact pour les dépôts de plainte. « Pour tous les hôpitaux qui sont dotés d’un service d’urgences et d’un service gynécologique, à l’intérieur de cet hôpital, une femme qui se déplace là-bas pourra déposer plainte »
, a déclaré Salima Saa. Cela illustre un changement de cap vers une approche plus centrée sur les victimes.
Ce processus, qui inclut l’intervention des forces de l’ordre au sein même de l’établissement, garantit que le dépôt de plainte est pris en charge rapidement et en toute confidentialité. Cela vise à rassurer les femmes et à leur offrir un environnement sécurisant pour s’exprimer et réclamer justice. La secrétaire d’État a souligné que le recueil des preuves est primordial : « C’est absolument clé dans la constitution du crime de viol »
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La formation du personnel et la conservation des preuves
Une autre dimension de cette initiative concerne la formation du personnel médical à l’accueil des victimes. Salima Saa a évoqué l’importance de la préparation des équipes soignantes dans les hôpitaux, qui doivent être en mesure de gérer ces situations délicates avec sensibilité et efficacité. Le cas de l’Hôtel-Dieu à Paris, capable de conserver des preuves durant trois ans, a été cité comme un exemple exemplaire de ce dispositif amélioré. « Le dossier qu’il faut monter, c’est le plus important pour que la plainte puisse aller au bout »
, a-t-elle précisé.
Une campagne pour dénoncer la soumission chimique
En parallèle à cette annonce, une campagne d’information a été lancée pour sensibiliser le public au phénomène de la soumission chimique, récemment qualifié de « nouveau fléau » par la secrétaire d’État. Initiée après le procès des viols de Mazan, cette initiative est portée par l’association M’endors pas et la plateforme d’écoute du Crafs. « Cette plateforme peut répondre, et vous conseiller, et vous indiquer dans quel laboratoire, ce qu’il faut faire avec vos cheveux, des prises de sang, l’urine »
, a détaillé Mme Saa.
La lutte contre les violences faites aux femmes prend ainsi un tournant déterminant, renforcé par des mesures concrètes et une obligation de formation pour les professionnels de santé. La volonté affichée par le gouvernement de rendre ces procédures plus accessibles incarne une promesse d’écoute et de soutien aux victimes, qui jusque-là se retrouvaient souvent isolées face à un long parcours judiciaire.
Mots-clés: violences sexuelles, dépôt de plainte, hôpitaux, soumission chimique, droits des femmes