mercredi 30 octobre 2024
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Tentatives d’homicide : une explosion de 78 % en France

Premièrement, les données actualisées sur le sujet ont été révélées. Les signalements pour actes visant à causer la mort en France recensés par les autorités policières et militaires ont connu une augmentation de 78 % entre 2016 et 2023, d’après les statistiques du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rapportées le jeudi 18 juillet.

Au total, 4 015 individus victimes de tentatives d’homicide ont été répertoriés en France par les forces de l’ordre en 2023, comparativement à 2 259 en 2016, affichant une hausse moyenne annuelle de 9 % sur cette période, conformément à l’étude inédite du SSMSI. L’an dernier, près de 85 % des tentatives d’homicide recensées ont eu lieu en dehors du cadre familial, un pourcentage constant depuis 2021.

En outre, les hommes représentent plus de 77 % des victimes, surtout en dehors du cercle familial (93 %). Par contraste, les femmes constituent 65 % des victimes au sein du cadre familial, et même 73 % dans le cadre conjugal.

Les individus âgés de 15 à 29 ans sont les plus vulnérables aux tentatives d’homicide, les hommes cinq fois plus concernés que les femmes dans cette tranche d’âge. Les personnes impliquées présentent un profil similaire aux victimes : majoritairement des hommes (90 %), âgés de 18 à 29 ans (47 %).

La Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte affichent, par ordre, les taux les plus élevés de tentatives d’homicide, allant jusqu’à douze fois plus que dans l’Hexagone. En France métropolitaine, la Seine-Saint-Denis, les Bouches-du-Rhône, le Val-d’Oise et Paris se hissent aux quatre premières positions. Cependant, la Lozère et le Lot présentent les taux les plus bas.

Malgré la fiabilité accrue des données obtenues après des années d’analyse spécialisée, le SSMSI souligne qu’elles nécessitent une analyse minutieuse. La frontière entre les tentatives d’homicide d’une part, et les agressions délibérées et les violences familiales de l’autre, doit être davantage précisée, comme le reconnaît l’étude. En outre, des éléments tels que l’évolution du phénomène lui-même, la tendance à déposer plainte, ou encore les pratiques de collecte d’informations par les services de sécurité, peuvent influer sur le nombre de victimes enregistrées, d’après le rapport.

En ce qui concerne les homicides, ces derniers ont initialement baissé de manière légère entre 2016 et 2019 (-3,6 %), avant de croître à nouveau depuis 2021 (+18,5 %), frôlant le seuil symbolique des 1 000 victimes en 2023 (996).

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