lundi 9 décembre 2024
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Technologie futuriste : la gendarmerie se prépare à tout !

Le salon AGIR, qui se déroulait le jeudi 28 novembre dans la salle de réception du beffroi de Montrouge, a constitué une plateforme dynamique où les gendarmes, pompiers et policiers en civil avaient l’occasion de rencontrer des industriels afin de discuter des dernières innovations technologiques dans le domaine de la sécurité intérieure. Avec près de 500 entreprises présentes cette année, contre 110 lors de la première édition en 2021, cet événement met en lumière l’importance croissante de la haute technologie pour répondre à des enjeux de sécurité variés.

Depuis sa création, AGIR s’est imposé comme un carrefour d’échanges stratégiques entre les forces de l’ordre et le monde industriel. Lors de cette quatrième édition, les participants pouvaient identifier des solutions pour des problématiques telles que la lutte contre les drones, la cybersécurité, et l’acquisition de renseignement. Les échanges, souvent comparables à un speed-dating, permettent aux professionnels de présenter leurs innovations en seulement quinze minutes. Ce rythme soutenu, qui allie anglicismes et jargon spécialisé, favorise une dynamique de collaboration efficace entre les services de sécurité et les entreprises.

Un environnement propice à l’innovation

Le salon AGIR ne se limite pas à des rencontres fugaces. Comme le souligne le lieutenant-colonel Mikaël Petit, conseiller innovation à la Direction générale de la Gendarmerie nationale, « après une première prise de contact, un processus de définition des besoins précis et de collaboration s’étend sur plusieurs mois avant que le produit fini soit validé et mis en service ». Ce processus rigoureux assure que les technologies développées répondent effectivement aux besoins opérationnels des services de sécurité.

Les technologies duales à l’honneur

Les entreprises, allant des startups aux sociétés établies, sont au cœur des stratégies de partenariat. Une attention particulière est portée aux technologies dites « duales », qui trouvent leur utilité tant dans le domaine de la sécurité que dans le civil. Les drones illustrent parfaitement cette dualité. Bien qu’un usage militaire soit peu probable pour les criminels, le déploiement de drones civils à des fins illicites a été signalé. Des cas comme des livraisons de drogue derrière les murs des prisons montrent que les équipements disponibles dans le commerce sont souvent détournés pour ces activités. Le lieutenant-colonel Petit rappelle que « connaître cet écosystème et trouver rapidement une solution à un besoin opérationnel est essentiel » pour rassurer la sécurité publique.

Un besoin croissant d’innovations sécuritaires

Les enjeux de sécurité d’aujourd’hui nécessitent des solutions innovantes et réactives. L’accroissement du nombre d’entreprises participant au salon AGIR souligne la prise de conscience générale des acteurs de la sécurité sur l’importance cruciale de ces technologies. Au-delà des besoins matériels, ce rapprochement illustre également un désir de collaboration plus efficace entre l’industrie et les forces de l’ordre afin de rester en phase avec les menaces contemporaines.

La quatrième édition d’AGIR marque une étape significative dans l’adoption des technologies avancées au sein des systèmes de sécurité. Les perspectives d’avenir s’annoncent prometteuses, à condition que le dialogue entre les gendarmes, pompiers, policiers et industriels se renforce, favorisant ainsi l’émergence de solutions toujours plus adaptées aux défis de la sécurité intérieure.

Mots-clés: salon AGIR, innovation, technologie, sécurité intérieure, drones, cybersécurité, partenariats industriels

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