jeudi 19 septembre 2024
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Perquisition à l’IHU Méditerranée Infection : un scandale sanitaire de grande ampleur dévoilé !

Perquisition en cours à l’IHU Méditerranée Infection à Marseille

Une perquisition a été menée le matin du mercredi 31 mai à l’Institut hospitalo-universitaire des maladies infectieuses (IHU) Méditerranée Infection, fondé par le professeur Didier Raoult, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 2022 par le parquet de Marseille. Le secrétaire général de l’IHU, Camille Grosso, a affirmé que la perquisition, menée par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), se passe « très bien » et a été enclenchée « dans la continuité des signalements » de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en octobre 2021 et mai 2022.

L’enquête judiciaire ouverte suite à des signalements de l’ANSM

C’est à la suite des signalements de l’ANSM que le parquet de Marseille avait ouvert une information judiciaire pour « faux en écriture », « usage de faux en écriture » et « recherche interventionnelle impliquant une personne humaine non justifiée par sa prise en charge habituelle sans obtention de l’avis du comité de protection des personnes et de l’autorisation de l’ANSM ». L’ANSM avait constaté « des manquements graves à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine » lors d’essais cliniques. Pour l’instant, il n’y a pas eu de mise en examen dans cette affaire, avait précisé le parquet de Marseille à l’AFP fin mai.

Les traitements proposés par l’IHU Méditerranée Infection au cœur des débats

Cette perquisition survient trois jours après la publication dans Le Monde d’une tribune dénonçant l’absence de sanctions face aux traitements proposés par les équipes de l’IHU aux patients atteints de Covid-19, à base notamment d’hydroxychloroquine, traitements qualifiés de « plus grand essai thérapeutique sauvage connu » selon les seize sociétés savantes de médecine impliquées dans la recherche. Celles-ci reprochent aux équipes de l’IHU Méditerranée Infection « la prescription systématique, aux patients atteints de Covid-19 (…) de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine (…) sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité ». Les prescriptions de ces traitements ont été maintenues « pendant plus d’un an après la démonstration formelle de leur inefficacité », selon ces sociétés savantes. Ces dernières estiment qu’il est primordial que les autorités prennent des mesures appropriées vis-à-vis de ces pratiques, notamment en termes de crédibilité de la recherche médicale française.

Mots-clés: perquisition, IHU Méditerranée Infection, Didier Raoult, information judiciaire, ANSM, traitements Covid-19, hydroxychloroquine, essais cliniques, crédibilité de la recherche médicale française.

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