Le maire de Saint-Brieuc, Hervé Guihard, a subi une attaque regrettable dans un bar local, jeudi 26 septembre, par un individu manifestement en proie à des « troubles psychiatriques sévères ». Cet homme a violemment frappé l’édile avec le manche d’un couteau avant d’être arrêté et placé en hôpital psychiatrique. Suite à cet incident troublant, le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête pour tenter d’éclaircir les circonstances de cette agression.
Dans une ambiance de tension palpable, les événements bouleversants se sont déroulés dans le cœur de Saint-Brieuc. Un homme âgé de 44 ans, décrit comme étant un habitant de la ville, a d’abord cherché à connaître l’emplacement du maire à l’hôtel de ville, avant de se rendre au Bistrot de la Poste, un endroit fréquenté par l’élu. Selon des témoignages, cet individu a exigé au serveur de lui indiquer où se trouvait Hervé Guihard, prévenant même qu’il allait y avoir un « attentat » à peine quelques instants avant de passer à l’acte.
Une agression violente dans un contexte troublé
Au moment où l’agression s’est produite, M. Guihard participait à une réunion au fond de l’établissement. Le suspect, après avoir identifié le maire, lui a reproché des « agressions lors de manifestations » avant de se ruer sur lui, brandissant un couteau et proférant des menaces de mort répétées. En tentant de se défendre, l’élu a reçu de multiples coups au visage et à la tête, causés principalement par le manche de l’arme.
Alertés par la situation, les forces de police sont intervenues rapidement pour sécuriser le lieu et essayer de dialoguer avec l’agresseur. Celui-ci, dans un acte désespéré, menaçait de se suicider en plaçant le couteau sous sa gorge. Ce n’est qu’après une demi-heure de négociations que l’individu a été maîtrisé, à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. Lors de son arrestation, il était en possession de deux couteaux.
Les suites judiciaires et psychologiques
Un médecin a jugé l’état psychologique de l’agresseur incompatible avec une garde à vue. En conséquence, le préfet des Côtes-d’Armor a ordonné une hospitalisation complète de l’individu pour une durée de un mois. De son côté, le maire, tout en souffrant d’un « état de stress psychologique post-agression », a reçu un arrêt de travail de deux jours à cause d’un hématome sous-cutané. Cet incident tragique soulève des questions quant à la sécurité des représentants publics.
Un contexte inquiétant
Le suspect était déjà connu des autorités pour des troubles psychologiques et des violences antérieures. En 2012, il avait été condamné pour avoir agressé ses parents avec un sabre japonais, et en juillet 2023, pour envoi de messages malveillants. Ces faits laissent à penser qu’il s’agit d’un individu à la santé mentale instable, ayant nécessité des soins psychiatriques à plusieurs reprises cette année. Lors des élections européennes, il avait déjà troublé une réunion publique, où il avait agressé verbalement M. Guihard.
Des réactions politiques marquées
La riposte à cette agression a été rapide. Raphaël Glucksmann, un homme politique, a témoigné son soutien à M. Guihard, qualifiant ce dernier de « maire extraordinaire ». De plus, la ministre Catherine Vautrin a dénoncé cette attaque, la qualifiant d’« attaque contre la République ». La mairesse de Rennes, Nathalie Appéré, a exprimé son inquiétude face à un tel niveau de violence, qui semble se généraliser dans le débat public.
Les événements récents révèlent non seulement une menace pour la sécurité des élus, mais également la nécessité de réfléchir à un dispositif approprié pour protéger ces figures publiques, œuvrant pour le bien de la société. Ce climat de violence et d’agression fait peser une ombre sur le débat démocratique, ayant besoin de sérénité et de respect.
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