La prestigieuse Ecole normale supérieure (ENS) à Paris a été le théâtre d’une évacuation policière le 26 mai 2024. Des étudiants soutenant le peuple palestinien ont été évacués des locaux occupés, provoquant un rassemblement à proximité de la rue d’Ulm, siège de l’établissement. L’évacuation a suivi l’installation d’un campement par une trentaine d’étudiants, certains issus de différents établissements, dans la cour principale. Des tensions sont survenues lors de l’évacuation, avec des échanges entre les étudiants et les autorités.
Un étudiant du collectif Le Poing levé a témoigné de la situation, déplorant le manque de communication de la direction et le recours à la force policière. La décision d’évacuation a été motivée par des messages menaçants sur les réseaux sociaux contre des membres de l’administration. La direction a qualifié cette exposition comme un point de non-retour, mettant en danger la démocratie de l’école. Les forces de l’ordre ont également intervenu à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) pour mettre fin à une occupation similaire.
Cette mobilisation étudiante pour soutenir le peuple palestinien, témoin de manifestations semblables sur les campus américains, s’inscrit dans un contexte politique tendu en France en raison des élections européennes. Les universités comme Sciences Po et la Sorbonne ont été le théâtre de manifestations similaires, nécessitant des interventions policières. Cette vague de mobilisation étudiante interpelle sur les enjeux contemporains et les formes d’expression politique au sein des établissements d’enseignement supérieur.
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