Le prochain ministre de l’éducation nationale, quel qu’il soit, sera confronté à un défi majeur. Malgré une légère amélioration par rapport à l’année dernière, les concours de recrutement d’enseignants pour 2024 affichent à nouveau un déficit de plus de 3 000 postes, témoignant d’une attractivité toujours en baisse pour le métier de l’enseignement.
Les résultats définitifs publiés par le ministère révèlent que 1 163 postes n’ont pas été pourvus dans le premier degré public, concentrés principalement dans les académies en difficulté telles que Créteil, Versailles, Mayotte et la Guyane, désormais structurellement déficitaires. Même dans les académies où les postes sont pourvus, les listes complémentaires ont dû être mobilisées, soulignant une situation tendue selon Guislaine David, du SNuipp-FSU.
Dans le second degré, bien que l’agrégation recrute mieux que les autres concours, son taux de couverture diminue. Alors que le recrutement s’améliore pour le Capes externe public, certaines disciplines souffrent encore de postes non pourvus, notamment les mathématiques, l’allemand, les lettres modernes et les lettres classiques.
Les déficits structurels de ces disciplines s’avèrent particulièrement préjudiciables cette année, alors que des besoins accrus en français et mathématiques se profilent dans les établissements scolaires. Malgré les mesures temporaires déjà mises en place, les postes vacants restent un enjeu majeur pour le système éducatif.