Le 22 octobre 2024 à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, l’affaire de l’enlèvement d’un nouveau-né de 17 jours suscite une vive préoccupation. Le petit Santiago a été enlevé par ses parents à la maternité de l’hôpital Robert Ballanger. Bien que leur véhicule ait été localisé en Belgique, les autorités demeurent toujours sans nouvelles des parents, ainsi que du nourrisson, dont l’état de santé nécessite des soins urgents.
Dans la nuit du 21 octobre, Santiago, qui avait seulement 17 jours, a mystérieusement disparu du service de néonatalogie de l’hôpital Robert Ballanger. Ses parents, âgés de 23 et 25 ans et déjà connus des forces de l’ordre, ont emporté leur enfant sans alerter le personnel médical. L’hôpital a constaté l’absence de Santiago grâce à des signaux d’alerte des appareils surveillant sa condition.
Alerte et mobilisation
Suite à l’enlèvement, une vaste opération de recherche a été lancée. Le procureur de Bobigny, Eric Mathais, a exprimé son inquiétude lors d’une conférence de presse, déclarant : « Nous sommes extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé, et même la vie de Santiago, ce tout nouveau-né. »
Les recherches se sont intensifiées en France et ont été étendues en Belgique, où le véhicule des parents, une Audi, a été retrouvé à Charleroi. L’alerte au niveau national a été levée, mais la recherche du nourrisson, quant à elle, demeure une priorité. Mathais a insisté sur l’importance de retrouver Santiago pour garantir sa santé.
Motivations des parents et contexte
Les raisons qui ont poussé les parents à enlever leur enfant restent floues. Selon des informations en cours d’investigation, ils n’auraient pas eu d’opposition avec les soins médicaux nécessaires pour leur fils. Toutefois, un entretien avec l’équipe hospitalière pourrait avoir suscité des craintes concernant un éventuel placement de l’enfant. « En retirant leur enfant de l’hôpital sans prévenir l’équipe médicale, ils ont usé abusivement de leur autorité parentale, »
a souligné Eric Mathais.
Il est crucial de se rendre compte que Santiago, en tant que grand prématuré, a besoin d’une “prise en charge médicale constante”. Les autorités mettent en garde que toute absence de soins pourrait compromettre son pronostic vital, l’espérance de vie du bébé sans soins adaptés étant estimée à une douzaine d’heures. Les motivations des parents, à ce stade de l’enquête, semblent indiquer qu’ils n’étaient pas fondamentalement opposés aux soins pour leur enfant, ce qui rend cette situation d’autant plus tragique.
Développements de l’enquête
Des investigations ont été menées, et cinq personnes, âgées de 16 à 29 ans, ont été interpellées. Elles sont liées à l’entourage des parents et pourraient avoir des éléments d’information cruciaux. Selon des sources, certains d’entre eux auraient reconnu avoir participé au trajet vers la Belgique avec Santiago et ses parents. Trois d’entre eux doivent être présentés devant un juge d’instruction pour une mise en examen, soulignant ainsi la gravité de l’affaire, qui est traitée comme un enlèvement en bande organisée.
Tandis que la police continue d’examiner les vidéos de surveillance de l’hôpital et les communications téléphoniques des suspects, les forces de l’ordre restent mobilisées pour résoudre ce mystère et ramener Santiago en sécurité. Chaque minute compte dans cette course contre la montre pour retrouver le petit garçon.
La situation met en lumière les défis rencontrés par les autorités lors de cas d’enlèvement impliquant des enfants, surtout lorsque des facteurs émotionnels et psychologiques entrent en jeu. La vigilance de la police et le soutien des services sociaux sont essentiels pour traiter des cas aussi délicats et garantir la sécurité des enfants en danger.
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