La situation politique à Ajaccio suscite des inquiétudes avec l’ouverture de deux enquêtes préliminaires concernant le maire, Stéphane Sbraggia. Ces investigations menées par le pôle économique et financier local analysent des allégations sérieuses, notamment celles liées à des abus de biens sociaux. La préfecture de Corse-du-Sud a signalé ces faits en raison d’interrogations sur les cumuls d’activités et de rémunérations dans un contexte où le maire jongle entre plusieurs responsabilités.
Les faits reprochés au maire d’Ajaccio plongent la ville et sa communauté d’agglomération dans une période d’incertitude. Stéphane Sbraggia, élu en juillet 2022, se retrouve sous le feu des projecteurs suite à des soupçons portant sur la gestion de ses fonctions et de sa rémunération. Les investigations, activées par un signalement du préfet de la Corse-du-Sud, portent sur des abus de biens sociaux, mettant en lumière des pratiques qui soulèvent des questions éthiques.
Quelles sont les accusations contre Stéphane Sbraggia ?
Les poursuites enquêtées se focalisent sur des soupçons d’« abus de biens sociaux » et de « recel d’abus de biens sociaux ». Ce sujet a été soulevé par des préoccupations formulées par Amaury de Saint-Quentin, l’ancien préfet de la région, qui avait donné l’alerte en 2024, à savoir deux ans après l’élection de Sbraggia. Ce dernier exerce plusieurs fonctions, cumulant les rôles de maire et de président de la communauté d’agglomération du pays ajaccien (CAPA), en plus de diriger une association active dans le domaine du handicap, posant la question de son implication réelle dans chaque poste occupé.
Les enjeux financiers en question
Les chiffres évoqués par les autorités suscitent l’interrogation : Sbraggia aurait un salaire dépassant parfois 10 000 euros par mois pour des responsabilités qui nécessitent une pleine disponibilité. Une source policière met en avant « l’élément moral » de la situation, soulignant que la gestion de structures accueillant des personnes vulnérables nécessite une attention constante, un engagement qui semble difficile à concilier avec ses mandats électifs.
La réponse des autorités judiciaires
Le 16 janvier, les forces de l’ordre ont exécuté des perquisitions au domicile du maire ainsi que dans les locaux de la mairie et de la CAPA. Ces interventions visent à rassembler des preuves pour étayer les enquêtes. Actuellement, aucune audition ni garde à vue n’a été réalisée, laissant la porte ouverte à des évolutions futures. La déclaration d’un proche de Sbraggia indique que ce dernier a choisi de travailler à temps partiel après son élection, mais cela ne semble pas apaiser les inquiétudes.
Les implications de cette affaire
Cette enquête a des répercussions significatives à Ajaccio. Un climat de méfiance s’est installé au cœur de la communauté, entraînant des inquiétudes sur la manière dont les affaires publiques sont gérées. Les citoyens, face à ce type d’accusation, s’interrogent sur la transparence et la responsabilité des élus. Des appels à une plus grande clarté dans la gestion des fonds publics se font entendre, révélant un besoin urgent de rétablir la confiance qui pourrait être ébranlée par cette affaire.
La situation de Stéphane Sbraggia pourrait offrir des leçons précieuses sur l’importance d’une gestion rigoureuse et éthique au sein des municipalités, alors que les investigations se poursuivent pour déterminer la véracité des accusations portées contre lui, créant ainsi un débat nécessaire autour de la gouvernance locale.
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