Yaël Braun-Pivet, qui occupe la fonction de présidente de l’Assemblée nationale pour la Renaissance, a déclaré que le premier tour de l’élection pour la vice-présidence a été annulé en raison d’irrégularités. Les députés ont alors quitté l’Hémicycle pour se rendre dans les salons afin de procéder à un nouveau vote à Paris, le 19 juillet 2024.
Au même moment, Mathilde Panot, la présidente du groupe politique La France insoumise, était présente à l’Assemblée nationale à Paris, le 19 juillet 2024.
Aux alentours de quatre heures du matin le samedi 20 juillet, seuls une trentaine de députés de gauche étaient encore présents dans l’Hémicycle, certains manifestant leur surprise, tandis qu’une douzaine de députés du MoDem étaient également présents mais défaits. Après une session de vote de quatorze heures, le bureau de l’Assemblée nationale a finalement été constitué. Ce bureau, principal organe de décision de l’Assemblée nationale, a vu l’élection de six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires.
La composition inattendue du bureau, avec une majorité claire pour le Nouveau Front populaire (NFP), a pris de court de nombreux observateurs. Ce changement de rapport de force aura des conséquences significatives, notamment en ce qui concerne les sanctions disciplinaires qui relèvent désormais du bureau. Les députés de La France insoumise ont exprimé leur satisfaction face à cette nouvelle donne et aux perspectives qu’elle offre. En parallèle, le MoDem est resté sans voix face à la tournure des événements, regrettant le désengagement de certains alliés politiques clés.
La présidente Braun-Pivet, visiblement mal à l’aise, devra désormais composer avec une majorité de gauche au sein du bureau, ce qui promet une cohabitation délicate pour les mois à venir. Cette nouvelle configuration soulève des interrogations et des défis pour la présidente, qui se retrouve en position minoritaire dans son propre bureau.