lundi 28 octobre 2024
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Réforme choc : 3 jours de carence pour détruire l’absentéisme !

Le gouvernement français envisage une réforme significative de la gestion de l’absentéisme au sein de la fonction publique. Cette proposition, qui figure dans les amendements au projet de budget pour 2025, vise à augmenter le délai de carence à trois jours, contre un actuellement, tout en assurant que 90 % de la rémunération sera maintenue au-delà de cette période. Cette initiative devrait permettre d’engranger près de 1,2 milliard d’euros d’économies annuelles, en réponse à une problématique qui affecte l’efficacité des services publics.

L’absentéisme dans la fonction publique est un sujet qui inquiète, d’autant plus qu’il atteignait en moyenne quatorze jours et demi par agent en 2022. Plusieurs acteurs politiques se sont exprimés sur cette mesure. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s’est montré favorable tout en émettant une condition : que les économies réalisées soient utilisées pour soutenir le pouvoir d’achat des Français. Son vice-président, Sébastien Chenu, reste prudent, insistant sur la nécessité d’une évaluation sérieuse des bénéfices de cette approche.

En revanche, les réponses à cette proposition sont loin de faire l’unanimité. Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, dépeint cette initiative comme « scandaleuse », soulignant que cela pourrait faire peser le poids de l’absentéisme sur les fonctionnaires, sans s’attaquer aux véritables problèmes sous-jacents tels que les conditions de travail dégradées. Pour lui, ces mesures ne font qu exacerber les injustices perçues entre le secteur public et le secteur privé, où les jours de carence sont généralement couverts par les fonds de prévoyance des entreprises.

La coalition gouvernementale défend son approche en avançant que cette réforme est essentielle pour la stabilité des services publics. Frédéric Valletoux, député et président de la commission des affaires sociales, soutient que l’instauration d’un jour de carence en 2018 a mené à une réduction de 25 % de l’absentéisme à l’éducation nationale. Cette nouvelle mesure est présentée comme une façon de responsabiliser les fonctionnaires et d’envisager d’autres initiatives qui s’attaqueront aux améliorations des conditions de travail. Le ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian, évoque également trois mesures d’accompagnement, promettant un cadre propice au bien-être des agents.

Alors que chaque partie prenante prend position sur cette réforme, il est essentiel de s’interroger non seulement sur ses effets directs, mais aussi sur la façon dont elle pourrait influencer l’équilibre avec les enjeux de souffrance au travail et de qualité de vie des agents. Les négociations et débats qui suivront seront déterminants pour l’avenir des services publics et la gestion de l’absentéisme.

Mots-clés: absentéisme, fonction publique, budget 2025, Jordan Bardella, Manuel Bompard, économies, conditions de travail, gouvernement.

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