6000 tonnes de déchets non collectés à Paris: les réactions politiques
Depuis plus d’une semaine, une partie des agents de propreté parisiens sont en grève, réclamant le retrait de la réforme des retraites. Cette situation a rendu les rues de la capitale méconnaissables, jonchées de 5600 tonnes de déchets non collectés. Cette situation critique a suscité de nombreuses réactions politiques.
Les différentes oppositions à la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont trouvé en cet événement une occasion de la critiquer. Certains l’accusent d’être « solidaire avec le mouvement social », et de plonger la capitale dans une poubelle géante à ciel ouvert. Le député macroniste Sylvain Maillard a même prôné la réquisition des garages à bennes et des sites d’incinération bloqués.
Cheffe de file des Républicains (LR) parisiens, Rachida Dati demande une mise en place d’un service minimum pour le ramassage des ordures. Elle rappelle que, si elle est élue à la mairie de Paris en 2026, elle le mettra en place dans le cadre d’une réorganisation totale des services de propreté parisiens.
Même le gouvernement s’en mêle. Clément Beaune, ministre des transports et candidat possible à la mairie de Paris en 2026, est très critique envers la Ville de Paris, affirmant qu’elle n’a pris aucune mesure d’urgence, même partielle. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la maire de Paris, qualifie de « dégueulasse et de surenchère démagogique » ce tweet.
Devant cette situation, la question de la réquisition de personnel et de sites d’incinération se pose, mais Emmanuel Grégoire rappelle que c’est une initiative et une compétence qui relèvent uniquement de l’État. Instaurer un service minimum est également interdit sur le plan juridique.
En somme, cette grève des agents de propreté parisiens soulève une question épineuse et complexe, qui nécessite une prise de décision politique efficace et réfléchie.
Mots-clés: Paris, grève, ordures, politique