Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a récemment fait part de sa volonté de redevenir le leader du Parti socialiste lors du prochain congrès de juin. Dans une interview accordée à Nouvel Obs, il a affirmé sa détermination à faire entendre sa voix, tout en exprimant son souhait de privilégier le débat plutôt que les conflits internes, notamment face à son prédécesseur, Olivier Faure. Mayer-Rossignol vise à rassembler les forces progressistes pour contrer l’extrême droite, en appelant à une coalition politique élargie.
Tot ou tard, l’avenir du Parti socialiste pourrait se décider lors de son congrès de juin. Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, a officialisé sa candidature pour succéder à Olivier Faure en tant que premier secrétaire du PS, un poste qu’il avait visé lors du précédent congrès à Marseille. S’exprimant sur les changements d’environnement politique, il a souligné l’importance de s’unir contre l’extrême droite et a mis en avant un projet de « maison commune » rassemblant diverses sensibilités politiques.
Une candidature axée sur l’unité
Dans ses déclarations, Nicolas Mayer-Rossignol a insisté sur la nécessité d’une action collective, en affirmant : Seuls, nous perdrons : il faut donc un rassemblement.
Il imagine une alliance non seulement avec Place publique, mais aussi avec ceux partageant des valeurs écologistes, communistes ou réformistes. Son souhait est clair : construire une nouvelle force politique capable de faire face aux défis actuels.
Il reste cependant ferme sur les conditions d’une telle union. « Ça ne peut pas être juste des accords électoraux sans clarté sur le fond, » a-t-il précisé, exprimant son opposition à une alliance avec La France insoumise (LFI) tant que ce parti maintiendra ses stratégies jugées agressives dans le débat public.
Le combat contre l’extrême droite comme priorité
L’un des axes majeurs de la candidature de Mayer-Rossignol est son appel à se mobiliser contre l’extrême droite. « Comment battre l’extrême droite dans un monde où tout semble hors de contrôle ? », s’interroge-t-il, tout en plaidant pour une clarification des stratégies électorales. Selon lui, son parti doit être capable de réagir rapidement en soutenant le candidat le mieux placé contre l’extrême droite, qu’il soit issu de la droite traditionnelle ou d’autres horizons politiques.
Ce positionnement pragmatique vise à créer un front républicain solide, indispensable pour les futures élections, qu’il s’agisse des municipales ou de la présidentielle. « Au lendemain du congrès, on s’assoit à la table de travail avec qui ? Manuel Bompard ou Raphaël Glucksmann ? Il faut choisir ! Mon choix est fait, » déclare M. Mayer-Rossignol, résumant ses préférences claires en matière d’alliance.
Un renouveau générationnel au PS
Par ailleurs, en évoquant une éventuelle candidature de François Hollande pour 2027, Mayer-Rossignol prône un « renouveau » au sein du PS. Il a mentionné l’émergence d’une nouvelle génération de leaders, parmi lesquels Raphaël Glucksmann, mais aussi la présidente d’Occitanie, Carole Delga, et le maire de Montpellier, Michaël Delafosse. Cela reflète une volonté de changement et d’adaptation aux enjeux contemporains, tout en gardant un œil sur l’héritage historique du parti.
En somme, la bataille pour la direction du PS est à l’horizon, et la candidature de Mayer-Rossignol pourrait redéfinir le paysage politique en offrant une vision cohérente et unie face aux crises qui menacent la démocratie.
Mots-clés: Nicolas Mayer-Rossignol, Parti socialiste, congrès, Olivier Faure, extrême droite, coalition politique