Le 20 janvier 2025, Emmanuel Macron a exposé ses vœux aux armées à Cesson-Sévigné, à proximité de Rennes, en soulignant l’urgence de mobiliser davantage de jeunes volontaires en soutien aux forces armées. Cette initiative fait suite à une exacerbation des menaces, notamment due à la guerre en Ukraine, ce qui semble indiquer l’abandon du service national universel (SNU). Dans un monde en mutation, le président a appelé à repenser les engagements de la jeunesse tout en soulignant la nécessité d’une révision stratégique pour la défense française.
Le contexte international actuel, marqué par des foyers de tension croissants comme le conflit ukrainien, exige une réponse proactive de la part de la France. Dans ce cadre, Emmanuel Macron a mis en avant le fait qu’il n’y aura pas de paix en Europe sans un dialogue mené par les Européens eux-mêmes. Il a insisté sur l’importance vitale d’armer l’Ukraine pour résister face à l’agression, en vue de garantir des négociations futures qui incluront des protections contre d’éventuelles recrudescences des hostilités.
Un nouvel appel à l’engagement des jeunes
Le président a dévoilé un nouveau projet d’engagement pour la jeunesse, souhaitant **offrir un véritable choix de service**. Il a clairement exprimé que le simple recensement actuel et la journée défense et citoyenneté ne suffisent plus. L’objectif est de renouveler l’ambition qui était au cœur du SNU, un programme cher au cœur de Macron, visant à inclure les jeunes de 15 à 17 ans au sein des forces armées.
Les évolutions politiques récentes, telles que la dissolution de l’Assemblée nationale, ont compromis cette ambition, mais Macron ne se laisse pas décourager et propose de développer **une alternative**. En lieu de rétablir un service militaire obligatoire, il réclame des propositions concrètes d’ici mai prochain pour permettre à une jeunesse volontaire de s’engager aux côtés des militaires et ainsi renforcer les effectifs des armées.
Mise en place de nouveaux dispositifs
Macron a évoqué la nécessité de mieux repérer, former et mobiliser les volontaires, en renforçant notamment les journées de défense et de citoyenneté. **L’idée est de créer une passerelle** entre les jeunes et l’armée, permettant à ceux qui le souhaitent de faire entendre leur voix : « certains se manifesteront et indiqueront leur disponibilité si le pays fait appel à eux. » À l’horizon 2030, la France projette d’atteindre un total de 210 000 militaires actifs et 80 000 réservistes, un objectif ambitieux qui nécessitera la participation de cette nouvelle génération.
Une revue stratégique nécessaire
En parallèle de cet engagement envers la jeunesse, Emmanuel Macron a annoncé une **révision des priorités stratégiques** de la défense nationale. Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale devra élaborer des propositions pour faire face aux « périls actuels ». Comme il l’a souvent déclaré, un réveil stratégique est crucial pour l’Europe, surtout à l’heure où l’engagement américain sur le continent semble s’affaiblir.
Le président a également insisté sur l’importance d’accroître les budgets de défense au sein de l’OTAN, tout en plaidant pour une **préférence européenne** dans l’acquisition d’équipements militaires. Il a souligné le besoin d’une approche collective au sein de l’Union européenne pour développer les armes de demain, tout en prévoyant un investissement supplémentaire, qualifié de « mur d’investissement », pour renforcer les capacités de défense.
En choisissant de s’exprimer à Cesson-Sévigné, qui abrite le commandement de l’appui terrestre numérique et cyber, Macron a voulu souligner l’importance de l’innovation dans ces temps incertains, à l’approche d’un sommet sur l’intelligence artificielle qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février prochains. **Cette démarche est essentielle pour garantir que la France et l’Europe soient prêtes à faire face aux défis contemporains**, qu’ils soient militaires ou technologiques.
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