Reporté à une date ultérieure, le projet de loi immigration est un sujet clé qui continue de faire débat au Sénat. Selon le président LR du Sénat, Gérard Larcher, le texte est « indispensable » et ne peut être « saucissonné ». Adopté en commission avec plusieurs dispositions durcies, le texte devait être examiné en première lecture à partir du 28 mars, mais la décision d’Emmanuel Macron de découper le projet en « plusieurs textes » a conduit à son retrait de l’ordre du jour de la conférence des présidents du Sénat. Toutefois, pour Gérard Larcher, le retrait n’implique pas l’abandon total du texte. Si le Sénat est d’accord pour son retrait, son examen ne peut être que reporté. Le président du Sénat estime qu’une politique migratoire est un ensemble et que ce texte est indispensable pour apporter des réponses, tout comme le projet sur les retraites. Il critiquera, par ailleurs, la méthode « baroque » employée par Emmanuel Macron dans le découpage du texte.
La première ministre Élisabeth Borne a adressé un courrier à Gérard Larcher, expliquant que le retrait du texte initial vise à construire la meilleure méthode pour avancer sur les questions majeures sans remettre en cause les ambitions fortes de ce texte concernant le contrôle de l’immigration et l’intégration. Gérard Larcher avait, lui-même, demandé le report de l’examen du texte, soulignant la nécessité que le projet de loi soit examiné dans des conditions apaisées. Pourtant, selon le député socialiste Jérôme Guedj, cette réforme est présentée comme étant absolument indispensable, alors que c’est seulement Emmanuel Macron qui cherche à courir sur les terres de l’extrême droite. Pour le député RN Thomas Ménagé, une loi qui va augmenter les problématiques en matière d’immigration est inutile.
Mots-Clés: Projet de loi immigration, Gérard Larcher, Retrait, Examen, Découpage, Emmanuel Macron, Élisabeth Borne.