Aurélien Pradié, qui a été élu député du Lot en 2017, est le premier vice-président de LR depuis juillet 2019. Il était le numéro 2 du parti derrière Eric Ciotti, mais aussi le porte-parole du parti.
Ce samedi 18 février, Eric Ciotti, le chef du parti Les Républicains, a annoncé la démission de son numéro 2, Aurélien Pradié. En cause, le désaccord de ce dernier sur le projet de réforme des retraites soutenue par LR. Le député du Lot, qui a été élu en 2017, était le premier vice-président de LR depuis juillet 2019 et le porte-parole du parti.
Le chef des LR a justifié cette décision par le fait que les prises de position d’Aurélien Pradié « [étaient] plus conformes avec les valeurs de cohérence, d’unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine ». La crise couvait depuis des semaines et éclate tout à fait au lendemain de la fin de l’examen tumultueux de la réforme des retraites au Palais-Bourbon.
Aurélien Pradié, opposé à un pan de la réforme, avait conditionné son soutien à des avancées strictes sur le dispositif des carrières longues. Il demandait notamment que toute personne qui entre sur le marché du travail avant 21 ans puisse partir à la retraite à taux plein après avoir cotisé 43 annuités, sans que l’âge légal de départ ne constitue une barrière. Le gouvernement a semblé faire un pas en ce sens à plusieurs reprises, mais Aurélien Pradié et d’autres députés LR ont considéré que les garanties apportés par l’exécutif n’écartaient pas totalement la possibilité pour certaines personnes de devoir cotiser 44 annuités.
Le député du Lot a affirmé samedi, dans un tweet, que « Le seul sort qui compte, c’est celui des Français pour lesquels nous sommes engagés. Des convictions, ça se défend. Sans relâche ».
La démission d’Aurélien Pradié marque le point d’orgue de cette crise au sein du parti Les Républicains. Cette décision rappelle que les valeurs de cohérence, d’unité et de responsabilité doivent guider le parti, et ce, même si des divergences d’opinion peuvent exister.
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