Le maire de Saint-Étienne Gael Perdriau est à nouveau placé en garde à vue pour l’affaire de chantage politique à la sex-tape qui a été révélée en septembre 2022. Cette fois, il est interrogé en même temps que Pierre Gauttieri, son ancien directeur de cabinet, son ancien adjoint Samy Kefi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui est à l’origine de cette affaire. Le maire a toujours clamé son innocence et a répété plusieurs fois qu’il ne démissionnerait pas, même en cas de mise en examen.
Depuis trois mois, Gael Perdriau est au centre d’une enquête judiciaire portant sur une vidéo sexuelle impliquant son ex-premier adjoint centriste et rival politique Gilles Artigues. Ce dernier accuse nommément le maire de Saint-Étienne, qui a toujours dénoncé un « pilonnage médiatique » lié à une « politique hostile » de Laurent Wauquiez, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Rapidement exclu de LR, Gael Perdriau s’est mis en retrait de ses fonctions, bien qu’il se maintienne à la tête de la municipalité et de la Métropole de Saint-Étienne, qui avait pourtant voté en faveur de sa démission. Face aux critiques, le maire a toujours défendu la « présomption d’innocence », mais cette nouvelle garde à vue ne semble pas renforcer sa position. Il est possible que cela soit un tournant dans cette affaire, qui a déjà poussé le maire à limoger son directeur de cabinet et à voir son adjoint municipal démissionner.
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