Le directeur du cabinet d’Elisabeth Borne, Aurélien Rousseau, est sur le point de quitter ses fonctions après avoir traversé la tempête de la réforme des retraites. Le haut fonctionnaire de 46 ans, qui avait été propulsé rue de Varenne à l’insistance de l’Elysée, devrait bientôt être remplacé par un nouveau directeur. À la fin de sa mission, il réintégrera le Conseil d’État en attendant sa prochaine nomination. Sa touche personnelle, la toile Le Tapis vert (1929) de Braque, provenant des réserves du Centre Georges-Pompidou, a été ajoutée dans le bureau d’Aurélien Rousseau à Matignon, en attendant son départ.
Dans le quatuor qui dirige la France, Emmanuel Macron, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler et Elisabeth Borne ont chacun essayé de conserver l’ex-directeur de l’agence régionale de santé d’Île-de-France, qui a été unanimement apprécié. Cependant, le directeur du cabinet, « Michel Galabru de l’administration » comme on le surnomme à Matignon, a préféré suivre une autre voie.
Entre un premier ministre et son bras droit, la relation d’amitié permet d’absorber les chocs qui embrasent ou paralysent un pays. Le duo plus inattendu qui forme Aurélien Rousseau et Elisabeth Borne, l’alliance du « Michel Galabru de l’administration » et de « Dark Vador » comme on les a également surnommés, a subi plusieurs à-coups pendant la réforme des retraites. La crise a laissé des traces au sommet, où le soulagement de voir les premiers décrets de la loi sur les retraites publiés au Journal officiel s’effrite après six mois de mobilisation.
En définitive, la perspective d’une négociation difficile avec la droite sur la question de l’immigration a convaincu Aurélien Rousseau qu’il était temps de se retirer. Il se définit lui-même comme un homme de gauche attaché à ses amitiés socialistes. Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont ouvert le dossier de l’aide médicale d’État (AME), une première sous Emmanuel Macron, sous la pression de LR.
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