Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, et le Premier ministre, Michel Barnier, se sont réunis à l’Elysée à Paris le 15 octobre 2024. Leur annonce, faite le 23 octobre, présente un plan ambitieux visant à réduire les dépenses publiques, un engagement significatif envers l’Union européenne. Dans un document de 218 pages, Barnier plaide pour un délai jusqu’en 2029 afin de ramener le déficit public sous la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB). Ce projet, qui rappelle les démarches de François Mitterrand en 1983, illustre la volonté de la France d’exécuter des ajustements budgétaires en réponse à des exigences financières précises.
L’objectif principal de cette stratégie, comme le stipule le plan, est de réduire le déficit public de 0,76 point de PIB chaque année durant sept années, selon les nouvelles directives ciblant les pays en situation de déficit excessif. Le gouvernement prévoit un ajustement structurel annuel de 0,78 point de PIB jusqu’en 2031, plaçant la France dans une position de conformité face aux exigences européennes.
Un Effort Budgétaire Renforcé
Cette réduction commence par un « coup de poing » en 2025, selon les termes du gouvernement, avec l’ambition de faire passer le déficit public de 6,1 % à 5 % du PIB en l’espace d’un an. « Cette mesure témoigne de l’engagement du gouvernement à redresser au plus vite les finances publiques, »
a déclaré Barnier. Toutefois, l’expertise de nombreux analystes souligne que, pour cette première année, 70 % de l’effort de redressement sera assuré par une augmentation des impôts et des recettes. Les nouvelles greves fiscales, dont la surtaxe sur les grandes entreprises, devraient générer un surplus de recettes de 29,5 milliards d’euros, dont près de 19,2 milliards seraient à la charge des sociétés.
Des Mesures Sous Surveillance
Néanmoins, cet ambitieux projet dépend de l’approbation du Parlement, ce qui pourrait entraver sa mise en œuvre. Les hausses des recettes « visent à amorcer au plus vite une forte réduction du déficit public, » et doivent être complétées par des mesures structurelles les années suivantes, avec une attention particulière sur la réduction des dépenses.
Réductions de Dépenses: Un Avenir Flou
Bien que le gouvernement ait déjà annoncé une diminution des aides à l’apprentissage et au développement pour 2025, des suggestions pour d’autres économies sont évoquées. Par exemple, la fusion d’agences comme Business France et Atout France pourrait entraîner une réduction des dépenses de 10 % d’ici 2029. De plus, un examen minutieux des dépenses publiques pourrait identifier les programmes « inefficients ou non prioritaires, » avec un potentiel d’économies d’au moins 5 milliards d’euros pendant la période 2025-2027.
Les Implications d’un Ajustement Fiscal
Le plan budgétaire présenté par Michel Barnier constitue non seulement un engagement ferme envers l’Union européenne, mais représente également un tournant crucial pour l’économie française. Si les mesures sont mises en œuvre de manière efficace, elles pourraient permettre un assainissement des comptes publics. « Les futures économies doivent être élaborées et présentées dans les textes financiers des années concernées, »
précise le document, ajoutant une couche d’incertitude sur la feuille de route budgétaire.
Dans l’ensemble, ce plan semble être une réponse stratégique à la nécessité d’un rééquilibrage des finances publiques, tout en soulevant des questions sur la durabilité des économies envisagées et leur impact sur les citoyens français.
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