Lors d’un congrès marqué par des changements significatifs, Gabriel Attal a été élu secrétaire général de Renaissance, le parti fondé par Emmanuel Macron. Réuni le 8 décembre 2024 à Paris, le conseil national a plébiscité M. Attal avec 94,9 % des suffrages. Son élection fait suite à la candidature retirée d’Élisabeth Borne, qui prend parallèlement le rôle de présidente du conseil national.
Le contexte politique de Renaissance s’est complexifié depuis 2022, et le nouveau leadership est perçu comme crucial pour revitaliser le parti, qui a longtemps dominé l’Assemblée nationale.
Un nouveau visage pour Renaissance
Gabriel Attal, ancien premier ministre, entre dans ses nouvelles fonctions avec un soutien écrasant de 94,9 % des voix. Son ascension à ce poste survient après que sa concurrente, Élisabeth Borne, a décidé de se retirer. Ce changement de leadership est symbolique dans un moment où le parti a besoin de renouvellement. En effet, non seulement il succède à Stéphane Séjourné, l’actuel commissaire européen, mais il cumule également cette fonction avec la présidence du groupe macroniste à l’Assemblée nationale, Ensemble pour la République (EPR). Cela montre une volonté d’unir les efforts pour une stratégie politique cohérente.
Les ambitions d’Élisabeth Borne
Élisabeth Borne ne reste pas inactive malgré son retrait de la course à la direction. Elle a été plébiscitée présidente du conseil national, un rôle important qu’elle souhaite utiliser pour renforcer le lien entre les instances du parti et ses membres. Elle veut qu’il joue « pleinement le rôle de parlement de Renaissance »
, affirmant ainsi son désir de rendre cette institution plus représentative et dynamique. Elle propose une « méthode de travail » innovante qui inclut la formation de commissions similaires à celles du Parlement, permettant de cibler les « thématiques prioritaires » à aborder.
Les défis récents de Renaissance
Renaissance, précédemment connu sous le nom de La République en marche, a rencontré des difficultés depuis 2022. Une dissolution a eu des répercussions sur la base des membres, qui est tombée à environ 93 députés et apparentés, bien loin de la période où le parti comptait jusqu’à 400 000 adhérents. Cette phase de désengagement est préoccupante, car le parti a besoin de regagner la confiance et l’enthousiasme de ses membres, tout en redynamisant son image auprès du public. La transition vers un nouveau leadership pourrait être le catalyseur nécessaire pour relever ces défis.
Un avenir à redéfinir
Alors que Renaissance tâche de se repositionner sur l’échiquier politique français, le rôle des nouveaux dirigeants sera déterminant. La combinaison des expériences de Gabriel Attal et d’Élisabeth Borne pourrait apporter une dynamique rafraîchissante. Leur vision stratégique, associée à un dialogue ouvert avec les adhérents, pourrait être le levier indispensable pour faire face aux enjeux actuels. Renaissance, qui a prospéré par le passé, doit s’engager à retrouver sa pertinence dans un paysage politique en évolution constante.
En guise de réflexion finale, ces changements dans la direction du parti sont non seulement des mouvements stratégiques, mais aussi une réponse à une nécessité pressante de revitaliser et réengager la base militante, tout en définissant une nouvelle orientation pour le futur. Le parcours de Renaissance reste à écrire, mais avec des leaders déterminés, l’espoir d’un renouveau est bel et bien présent.
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