Christian Tein, qui est responsable de la CCAT, a été arrêté lors de l’assemblée générale de l’organisation à Tribu d’Azareu, à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024.
La matinée du mercredi 19 juin a vu l’arrestation de huit personnes, parmi lesquelles se trouvait Christian Tein, considéré comme le leader de la CCAT, un mouvement à l’origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral. Le parquet a confirmé ces informations à l’Agence France-Presse (AFP).
Les huit individus, dont les identités ne sont pas encore divulguées, ont été placés en garde à vue pour une durée maximale de quatre-vingt-seize heures en raison de leur implication présumée dans des activités liées à la criminalité organisée, comme l’a expliqué le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas.
Depuis le 13 mai, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre de violences importantes, avec neuf personnes décédées, dont deux gendarmes, des centaines de blessés et des dommages matériels s’élevant à au moins 1,5 milliard d’euros. Plus de 3 000 forces de l’ordre ont été mobilisées pour faire face à cette situation sans précédent.
La CCAT, organisation hostile à la réforme électorale et qualifiée d’organisation mafieuse par le ministre de l’intérieur, est au centre des tensions depuis le début des émeutes, les autorités les accusant d’être les instigateurs des violences.
Suite aux arrestations, l’Union calédonienne a exprimé son indignation, déplorant l’arrestation de M. Tein alors qu’il se rendait à Nouméa pour une conférence de presse. Le parti a appelé à la retenue et a demandé des explications sur ces interpellations jugées arbitraires, dans un climat tendu marqué par un important dispositif de sécurité à Nouméa.