Emmanuel Macron se rend en Hérault, au collège Louise-Michel de Ganges, pour parler éducation lors d’une rencontre avec des professeurs, des élèves et des parents d’élèves. Le président de la République sera accompagné du ministre de l’éducation, Pap Ndiaye et de la secrétaire d’Etat chargée des anciens combattants et de la mémoire, Patricia Mirallès pour aborder les « trois axes » permettant de « poursuivre la transformation de l’école publique », selon l’Elysée. Après avoir évoqué lors de son allocution télévisée sur une réforme des retraites difficile à mettre en place, Macron promet que l’école va changer « à vue d’œil » dès septembre, avec des enseignants « mieux rémunérés », des élèves « davantage accompagnés » en français et en mathématiques notamment, et un « remplacement systématique des enseignants absents ». L’ambition est claire, renouer avec l’ambition d’être l’une des meilleures d’Europe.
Dès la campagne présidentielle, M. Macron avait avancé deux pistes pour répondre au problème d’attractivité du métier d’enseignant : d’un côté, une hausse « inconditionnelle » de 10 % des salaires, et de l’autre, une augmentation liée, en contrepartie, à de nouvelles missions pour les enseignants, appelée « pacte » . Le gouvernement va donner un « os à ronger aux parents d’élèves pour qu’ils croient que leur enfant va être suivi », selon Benoît Connétable, professeur de mathématiques au lycée Carnot et secrétaire Force ouvrière (FO) des lycées et collèges parisiens.
Mais cette sortie d’Emmanuel Macron s’annonce plus compliquée que prévue au regard du climat de tension et de colère qui règne dans le pays. Sera-t-il à nouveau accueilli par des huées et des sifflets, ainsi que des tintements de casseroles, comme mercredi à Muttersholtz et Sélestat (Bas-Rhin) ? À la suite de l’épisode, Emmanuel Macron a répété vouloir garder le cap et faire avancer le pays, arguant : « Il faut entendre la colère, je ne suis pas sourd à celle-ci », mais « elle ne m’empêchera pas de continuer à me déplacer ». « La mission d’un président de la République n’est ni d’être aimé ni de ne pas être aimé, c’est d’essayer de faire bien pour son pays et d’agir », a-t-il ajouté.
En parallèle du déplacement du chef de l’Etat, et en attendant la grande mobilisation à laquelle les syndicats appellent de leurs vœux pour le 1er mai, des secteurs restent par ailleurs mobilisés jeudi. Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont notamment appelé à une « journée d’expression de la colère cheminote ».
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