Trois hommes accusés d’avoir agressé Jean-Baptiste Trogneux, le petit-neveu de Brigitte Macron, doivent être jugés le 5 juin prochain devant le tribunal correctionnel d’Amiens. Âgés de 20, 22 et 34 ans et considérés comme marginaux, ces prévenus doivent répondre des accusations de violences en réunion commises lors d’une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites. Le procès, initialement prévu en comparution immédiate le 17 mai, a été reporté sur demande de la défense, ce qui explique leur détention provisoire actuelle. Le procureur de la République d’Amiens, Jean-Philippe Vicentini, avait demandé le maintien en détention pour éviter une récidive des faits.
Jean-Baptiste Trogneux est le patron de la chocolaterie fondée par l’arrière grand-père de Brigitte Macron. Il a été violemment agressé le 15 mai devant son domicile situé à Amiens, lors des manifestations non déclarées. Selon son avocat, il voulait défendre la vitrine de son magasin, visée plusieurs fois. Des faits qui ont choqué les politiques de tous bords, notamment Emmanuel Macron, qui a dénoncé la lâcheté des agresseurs.
Parmi les trois hommes jugés, deux sont déjà connus pour des violences et des agressions. Le plus jeune, Florian C., est illettré, tandis que le plus âgé, Yoan L., est sous curatelle. L’avocat de ce dernier avait insisté sur le besoin d’une expertise psychiatrique dès l’ouverture de l’audience du 17 mai. Le troisième prévenu, Adrien F., a quant à lui des difficultés à lire et à écrire, selon son avocat. En tout, quatre autres personnes interpellées ont été relâchées après leur garde à vue. Une adolescente de 16 ans doit être jugée ultérieurement par un juge des enfants.
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