Christian Tein, leader de la coordination des actions de terrain, a été arrêté à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024. Il est accusé d’avoir orchestré l’insurrection violente qui a éclaté le 13 mai en Nouvelle-Calédonie, selon les informations dévoilées lors d’une audience en visioconférence. La cour d’appel de Nouméa a décidé de maintenir Christian Tein en détention provisoire en France, se justifiant par le risque de troubles à l’ordre public si le leader indépendantiste retournait en Nouvelle-Calédonie.
L’arrestation de Christian Tein est le premier document judiciaire à révéler les charges qui pèsent contre lui, notamment des accusations de complicité de meurtre, de participation à des actes de violence et de destruction, ainsi que d’appartenance à une association de malfaiteurs. Le leader contestait son éloignement, affirmant que son retour en Nouvelle-Calédonie ne poserait pas de problème. Cependant, les juges ont estimé qu’une telle présence raviverait de douloureux souvenirs pour les victimes et leurs familles, impactées par les violences perpétrées durant l’insurrection.
Les autorités soulignent que les actes violents orchestrés par la CCAT étaient une action planifiée et coordonnée à tous les niveaux, impliquant des jeunes des quartiers populaires sous la direction de référents de quartier. Les déclarations publiques de Christian Tein, appelant à des actions contre les entreprises et les institutions, ont également été mentionnées comme preuves de sa responsabilité dans les événements violents qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie. Malgré ses avocats n’ayant pas accès au dossier, les charges contenues dans le document judiciaire sont lourdes et multiples, laissant entrevoir un avenir judiciaire compliqué pour le leader indépendantiste.