Les rencontres entre l’Olympique lyonnais et l’Olympique de Marseille ne sont pas uniquement des affrontements sportifs : elles sont le théâtre de tensions palpables entre deux groupes de supporters passionnés. Pour le match prévu ce dimanche 22 septembre 2023 au Groupama Stadium de Décines-Charpieu, les fans marseillais ne seront pas présents, une absence décidée par le gouvernement en raison d’un risque élevé de violences. Cette interdiction, qui entre en vigueur dès le matin du match, soulève des inquiétudes autour de la sécurité et de l’avenir de ces derbys.
Depuis plusieurs années, les matchs entre l’OL et l’OM sont concernés par des incidents regrettables. Le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a justifié cette mesure, indiquant qu’un « risqué réel et sérieux d’affrontement entre les supporteurs des deux clubs » est à prévoir. En effet, le climat de violence qui entoure ces événements semble persister, alimenté par des comportements souvent agressifs et des troubles à l’ordre public. Dans l’arrêté récent, il a été souligné que « les déplacements des fans de l’OM sont très fréquemment source de trouble à l’ordre public », faisant écho à des incidents passés qui ont perturbé des rencontres de football.
Un passif d’incidents violents
Le bagage historique de violence qui entoure ces rassemblements pèse lourd. Le ministre a rappelé le match disputé en septembre 2021 contre le SCO d’Angers, où des projectiles avaient été échangés entre supporters, entraînant des affrontements sur le terrain et des dégâts considérables. « La gravité des incidents »
avait conduit la Ligue de football professionnel à interdire l’accès des tribunes visiteurs aux fans marseillais jusqu’à la fin de l’année 2021. Ce contexte illustre bien pourquoi aujourd’hui, les autorités ont choisi de prendre des mesures strictes.
Les événements récents viennent renforcer ce tableau inquiétant. La saison 2023-2024 a déjà été marquée par de sérieux incidents, notamment le 29 octobre, lorsque le match OM-OL a été annulé suite à l’attaque du bus des joueurs lyonnais par des supporters marseillais. Cet événement tragique a laissé des séquelles, puisque l’entraîneur de l’époque, Fabio Grosso, a été blessé au visage par les éclats de verre. Ajoutons que lors du dernier face-à-face, des échauffourées avaient également éclaté, prouvant que les tensions sont loin d’être apaisées.
Les enjeux sécuritaires au cœur du débat
En prenant cette décision d’interdiction, le gouvernement démontre son engagement à protéger l’intégrité des spectateurs et des joueurs. Une absence justifiée des supporters marseillais au Groupama Stadium vise à prévenir d’éventuels affrontements qui pourraient conduire à des troubles encore plus graves. Cette situation questionne toutefois le futur des derbys entre ces deux clubs historiques. Les instances dirigeantes et les clubs eux-mêmes doivent trouver des solutions durables pour apaiser les tensions, mettre en place des protocoles de sécurité, et rétablir l’esprit sportif qui devrait prévaloir dans de telles rencontres.
Vers une réconciliation des supporters?
La dynamique actuelle de violence laisse craindre une radicalisation des fanbases. Alors que des mesures strictes sont mises en œuvre, la quête de solutions pacifiques devient cruciale. Des initiatives comme des échanges entre supporters, des programmes de sensibilisation sur le comportement lors des matchs, et des dialogues directs peuvent ouvrir vers une sortie de crise. Les clubs doivent également prendre leurs responsabilités en matière de formation de leurs supporters et en créant des environnements où la passion du football peut s’exprimer sans violence.
Il est essentiel que le spectacle sportif ne soit pas terni par la violence. Dans un contexte où le sport devrait rassembler, la sécurité des fans doit primer, tout en intégrant des solutions pour que les futurs matchs entre l’OM et l’OL ne soient plus synonymes de tensions.
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