Dans le contexte dramatique du Vendée Globe, quelques navigateurs exténués se retrouvent face à une situation inattendue. Après avoir crû que leur course autour du monde en solitaire était terminée, ils doivent pourtant prolonger leur périple en raison des conditions météorologiques exécrables apportées par la tempête Herminia. Parmi eux, Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer, qui, bien que proches de la ligne d’arrivée, doivent faire preuve de patience avant de pouvoir enfin poser pied à terre.
Le Vendée Globe, cette épreuve mythique de navigation solitaire, a encore su réserver des surprises cette année. Bien que la compétition ait été remportée par Charlie Dalin le 14 janvier 2025, la situation complexe causée par la tempête Herminia, qui a frappé la façade atlantique le 26 janvier, a forcé certains skippers à prolonger leur aventure. Des vents menaçants, atteignant près de 130 kilomètres à l’heure, et une mer tumultueuse autour des Sables-d’Olonne rendent maintenant l’arrivée particulièrement périlleuse.
Les Navigateurs Face à la Tempête
Le 26 janvier, après soixante-dix-sept jours en mer, Benjamin Dutreux a terminé son parcours à la 10e place de cette édition du Vendée Globe, mais a dû choisir de se diriger vers La Rochelle plutôt que d’entrer dans le chenal des Sables-d’Olonne. Les forts vents et les vagues déchaînées rendent l’accès à ce dernier « impraticable », comme l’ont souligné les organisateurs. Ce changement de cap permettra à Dutreux de se mettre à l’abri des éléments pendant les prochaines vingt-quatre heures.
De son côté, Clarisse Crémer, proche de l’arrivée, a également dû faire une pause. Son équipe a publié sur Instagram qu’elle « n’est pas encore assurée de pouvoir emprunter le chenal des Sables-d’Olonne ». Cette incertitude ne fait qu’ajouter à la tension déjà palpable après une si longue expérience atlantique et des milliers de milles parcourus.
Les Conséquences de la Tempête Herminia
La dérive sévère causée par la tempête Herminia a également entraîné des perturbations en France, notamment la fermeture du village du Vendée Globe au public et des impacts sur les transports ferroviaires et routiers dans l’ouest du pays. Météo-France a même placé neuf départements en vigilance orange, soulignant le besoin de prudence dans ces conditions extrêmes. Des vagues de 10 mètres ont été attendues, complétant le tableau de cette grande tempête.
Pour Samantha Davies, une des skippers encore en lice, la situation était assez délicate. Bien qu’elle ait reçu des encouragements pour finir la course, elle a décidé d’\« mettre le frein à main » afin de naviguer en sécurité, bien que la frustration ait été palpable dans ses déclarations.
Une Situation Inédite dans l’Histoire du Vendée Globe
Pour la première fois en dix éditions, des participants se retrouvent à attendre des conditions favorables après avoir franchi la ligne d’arrivée. Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer pourront bénéficier d’un « chenal d’honneur » « dès que les conditions le permettront », comme l’ont affirmé les organisateurs de la course. Cette situation unique souligne non seulement les défis de la navigation, mais également la puissance de la nature, qui peut contraindre même les navigateurs les plus expérimentés à revoir leurs plans.
Alors que l’aventure du Vendée Globe touche à sa fin pour certains, les marins encore en mer doivent naviguer avec prudence et discernement pour garantir leur sécurité, tout en tenant compte des caprices des éléments. Cette édition restera gravée dans les annales comme un témoignage de résilience face à la tempête.
Mots-clés: Vendée Globe, tempête Herminia, Benjamin Dutreux, Clarisse Crémer, navigation solitaire, conditions météorologiques, Sables-d’Olonne