Alors que l’année 2024 s’annonce, une préoccupation majeure émerge dans le paysage sportif français : la réduction prévue de 273 millions d’euros par le gouvernement sur le budget alloué aux activités sportives à l’horizon 2025, impactant particulièrement le soutien aux infrastructures et aux programmes. Face à cette situation, les sénateurs s’organisent pour inverser la tendance en sollicitant des modifications financières essentielles, notamment en redirigeant des fonds du service national universel (SNU) vers des initiatives sportives cruciales.
Le défi auquel font face les acteurs du sport en France est d’autant plus pressant que cette décision survient après le succès retentissant des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Pour maintenir l’élan positif de cette dynamique sportive, les sénateurs, issus tant de la gauche que de la droite, multiplient les amendements en faveur d’un transfert de crédits depuis le SNU vers le financement du sport. Cette action vise à protéger et renforcer des programmes tels que le Pass’Sport, destiné à encourager la pratique sportive grâce à des aides financières.
Une lutte pour le financement sportif
Les sénateurs s’engagent dans une véritable bataille pour sauvegarder le financement du sport en France alors que le gouvernement prévoit une baisse significative des budgets alloués. Actuellement, le projet de loi de finances pour 2025, qui doit reprendre au Sénat dès le 15 janvier, présente de nombreuses implications pour le secteur sportif. Les critiques portées à l’encontre du SNU, un programme visant à promouvoir les valeurs républicaines auprès des jeunes de 15 à 17 ans, amènent les responsables politiques à envisager son budget comme une source potentielle de financement alternatif. « Si l’on peut obtenir un peu plus, ce serait bien »,
a récemment exprimé Marie Barsacq, nouvelle ministre des Sports, dans sa quête de ressources pour soutenir les activités sportives.
Au-delà des critiques sur le SNU, les propositions de loi visent des réductions substantielles des crédits alloués à ce programme, laissant présager des transferts de fonds conséquents pour investir dans des projets tels que la création de 5 000 équipements sportifs d’ici 2026. Alors que l’État avait promis de mobiliser 100 millions d’euros par an, l’absence de crédits pour l’année 2025 soulève de vives inquiétudes. Certains sénateurs militent pour un réajustement des enveloppes financières, allant jusqu’à proposer des coupures drastiques de 100 millions d’euros à destination du SNU.
L’impact sur les sportifs et les clubs
Les répercussions de ces choix budgétaires sont considérables pour le tissu sportif local. Le projet de loi de finances pour 2025 stipule une réduction des fonds pour le Pass’Sport, qui passe de 85 millions à 74,5 millions d’euros, ainsi qu’un arrêt du plan d’aide au recrutement d’éducateurs sportifs. Les clubs et associations se retrouvent ainsi dans une situation précaire, devant faire face à des incertitudes financières qui compromettent leur capacité à former de nouveaux talents. Ces décisions budgétaires pourraient donc avoir un impact négatif sur le développement des jeunes sportifs, et ainsi sur le rayonnement du sport français à l’échelle internationale.
Un avenir incertain pour le financement des JO d’hiver 2030
Parallèlement aux ajustements budgétaires, le gouvernement a introduit des mesures pour garantir la construction d’infrastructures afin d’accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en 2030. Un investissement préliminaire de 20 millions d’euros et des crédits de paiement de 9,2 millions d’euros seront ainsi alloués à un nouveau programme relatif à cet évènement. « Les crédits prévus permettront de financer l’amorçage de cette nouvelle structure »,
a précisé le gouvernement. Cette initiative s’inscrit dans une approche visant à collaborer avec les collectivités locales pour mutualiser les ressources et assurer le succès de cet événement sportif d’envergure.
L’avenir du sport à tous les niveaux, de la pratique amateur à l’encadrement des sportifs de haut niveau, dépendra donc des décisions qui seront prises dans les semaines à venir. Les échanges entre le gouvernement, les sénateurs et les acteurs du sport pourraient tracer une voie vers une meilleure allocation des ressources, garantissant ainsi la pérennité des activités sportives en France.
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