À l’approche des Jeux olympiques (JO), et alors que le sport a été désigné comme une grande cause nationale cette année, une décision récente du gouvernement suscite des préoccupations : une partie des fonds destinés à financer la construction d’infrastructures sportives dans le cadre du plan Génération 2024, annoncé en septembre 2023, a été gelée.
L’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) rapporte qu’« 50 % des fonds alloués aux installations locales structurantes (gymnases, piscines, terrains synthétiques…) ont été gelés, réduisant l’enveloppe initiale de 50 millions d’euros à 25 millions d’euros ». Bien que les autorités aient nié une annulation des fonds, elles ont justifié cette mesure de gel comme une gestion prudente en ajustant le rythme de décaissement des fonds, sans compromettre leur disponibilité future.
L’Andes a critiqué vivement cette décision, la qualifiant de « provocation pour les acteurs du sport », surtout après une réduction des financements pour les installations sportives des écoles. Cette réduction survient dans un contexte plus large de restriction budgétaire au niveau de l’État, avec des annulations de crédits également dans le domaine des emplois socio-éducatifs dans les quartiers prioritaires de la ville. Vincent Saulnier, secrétaire général de l’Andes, dénonce un « sabotage incompréhensible des politiques sportives territoriales ».
Les répercussions de ce gel de fonds touchent également les clubs sportifs, avec une réduction des financements pour le recrutement et la formation d’éducateurs sociaux et sportifs. Malgré les justifications officielles, cette décision a suscité un mécontentement généralisé parmi les acteurs du sport et les collectivités locales. Avec l’impact potentiel sur l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024 et les objectifs de la grande cause nationale, la question du financement des infrastructures sportives devient cruciale pour assurer un développement sain du sport en France.