Le 15 janvier 2025, à l’Elysée à Paris, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a pris l’initiative d’analyser les récentes élections au sein des fédérations sportives. À peine un mois après leur conclusion, elle souhaite recueillir des retours pour évaluer l’impact de la législation mise en place en mars 2022, visant à promouvoir un sport plus inclusif et démocratique en France. À travers un questionnaire adressé aux présidents et présidentes de fédération, elle cherche à établir un premier bilan de ce processus, tout en anticipant des ajustements éventuels qui pourraient s’avérer nécessaires.
Ce retour d’expérience est essentiel, car il pourrait conduire à des modifications législatives ou réglementaires visant à renforcer le modèle sportif français. En effet, Marie Barsacq, dans un courrier consulté par Le Monde, souligne l’importance de ces retours dans le cadre de la mise en œuvre de la loi du 2 mars 2022, qui cherche à encourager l’égalité de genre et à améliorer la gouvernance au sein des instances sportives. D’autre part, il est aussi significatif de constater que les récentes élections ont suscité des critiques, notamment parmi les fédérations olympiques d’été, qui estiment que certaines contraintes imposées par cette loi sont trop contraignantes.
Les raisons de l’enquête
Cette enquête, mise en place par la ministre, intervient à la suite des insatisfactions exprimées par les fédérations, notamment en ce qui concerne la stricte parité entre femmes et hommes dans les instances dirigeantes. En effet, cette loi impose que dès 2024, un équilibre soit établi au niveau national, et une extension à partir de 2028 au niveau régional. De plus, la limitation à trois mandats présidentiels vise à renouveler les équipes dirigeantes et à intégrer de nouvelles dynamiques au sein des fédérations. Ces mesures, bien qu’ayant pour objectif d’améliorer la représentativité et la diversité dans le milieu sportif, n’ont pas été unanimement bien accueillies, car elles modifient profondément les habitudes de gouvernance.
Un dialogue entre les instances
Pour mener à bien cette réflexion, le courrier cosigné par David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), insiste sur la nécessité d’un dialogue constructif entre le gouvernement et les fédérations. Un échange de points de vue qui pourrait aider à évaluer si les objectifs de la loi sont effectivement atteints ou si des ajustements doivent être envisagés. En effet, une telle consultation pourrait permettre d’identifier des solutions adaptées afin d’améliorer la mise en œuvre des nouvelles obligations tout en respectant les spécificités de chaque fédération.
L’importance de la gouvernance sportive
La transparence et l’intégrité au sein des fédérations sportives sont devenues des enjeux cruciaux dans le monde moderne. À l’heure où le sport français s’apprête à accueillir des événements internationaux majeurs, il est d’autant plus essentiel que les structures sportives soient dirigées de manière exemplaire. Comme le mentionne Marie Barsacq : Ce retour d’expérience permettra de nourrir la réflexion sur les évolutions législatives ou réglementaires souhaitables
. En effet, les fédérations doivent s’aligner sur les meilleures pratiques de gouvernance, ce que la loi cherche à encourager de manière pro-active.
Les enjeux de cette démarche dépassent le cadre institutionnel et touchent directement les valeurs de justice et d’égalité. En s’attaquant aux inégalités et en promouvant un accès équitable à tous les niveaux de prise de décision, la ministre ouvre la voie à une transformation positive du paysage sportif français.
Des perspectives pour l’avenir
Cette initiative de la ministre des Sports s’inscrit dans un cadre plus large de réformes essentielles. Le sport joue un rôle vital dans la cohésion sociale et la promotion des valeurs démocratiques. La mise en œuvre réussie des recommandations issues des retours d’expérience pourrait ainsi poser les bases d’une nouvelle ère pour le sport en France, favorisant un engagement accru et une évolution significative des mentalités au sein des fédérations.
En somme, les actions entreprises par Marie Barsacq relèvent non seulement d’un désir d’amélioration continue, mais aussi d’une volonté de garantir que le sport français puisse évoluer en harmonie avec les valeurs sociétales contemporaines. Une occasion à ne pas manquer pour bâtir un avenir sportif plus inclusif et représentatif.
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