La décision de Vladimir Poutine de reporter indéfiniment les Jeux de l’Amitié, initialement prévues pour septembre 2023 en Russie, marque un tournant majeur dans le paysage sportif international. Cette compétition, envisagée pour rivaliser avec les Jeux olympiques, a été mise en veille suite à un décret publié le 2 décembre. Le président russe insiste sur la nécessité de protéger les droits des sportifs en garantissant un accès équitable aux événements sportifs mondiaux. Cette annonce survient alors que la Russie est isolée sur la scène sportive, après son exclusion consécutive à l’invasion de l’Ukraine.
L’initiative des Jeux de l’Amitié avait pour but d’offrir une alternative aux athlètes russes, privés de compétitions en raison des sanctions imposées. Cependant, les défis étaient déjà présents. Les athlètes concernés devaient prouver qu’ils ne soutenaient pas l’intervention militaire en Ukraine et qu’ils n’étaient pas affiliés à des clubs liés aux forces armées. Malgré cela, seulement 15 athlètes représentent la Russie à Paris, se produisant sous une bannière neutre, et sont exclues de la cérémonie d’ouverture. De nombreux sportifs, face à des critères jugés inéquitables, ont choisi de ne pas participer.
La communauté sportive internationale, notamment le Comité International Olympique (CIO), avait exprimé des inquiétudes face à la politisation du sport par la Russie. Le CIO a qualifié la création des Jeux de l’Amitié de « tentative cynique » d’utiliser les athlètes comme outils de propagande politique. Les relations entre Moscou et les instances sportives mondiales ont déjà été marquées par des conflits, allant du dopage d’État à des tensions croissantes exacerbées par le conflit en Ukraine.
Il est indéniable que la décision de Poutine d’annuler les Jeux de l’Amitié répond à un contexte délicat où l’image de la Russie est entachée sur le plan international. Cette situation soulève des questions cruciales sur l’avenir des athlètes russes sur la scène sportive mondiale, ainsi que sur les implications géopolitiques qui en découlent.
L’abandon de cette compétition laisse planer un doute sur les perspectives de réintégration des sportifs russes dans les compétitions internationales, notamment avec les Jeux olympiques de Paris. La voie à suivre pour la Russie sur le plan sportif reste incertaine, alors que les tensions entre le pays et les instances sportives internationales perdurent.
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