Lors des championnats du monde de cyclisme sur piste, qui se sont déroulés à Ballerup, au Danemark, Mathilde Gros, la cycliste provençale de 25 ans, a connu une nouvelle désillusion. Après des Jeux olympiques de Paris 2024 sans médaille et une période de dépression consécutive, elle espérait retrouver le sourire dans cette compétition. Malheureusement, l’ensemble de l’équipe de France a quitté ces Mondiaux sans aucune récompense, marquant un tournant décevant dans leur parcours.
Mathilde Gros, championne du monde en 2022 dans l’épreuve de vitesse individuelle, a été éliminée en quarts de finale le 17 octobre. Ce n’était que le début d’une série de déceptions, puisqu’elle a également été sortie lors de la course de keirin le 20 octobre. Avec émotion, elle a exprimé son alarmante désillusion : « Je suis très déçue parce que je voulais au moins aller en grande finale, mais j’étais trop diesel, pas assez explosive »
. Ce constat révèle une dynamique difficile au sein de l’équipe, qui se retrouve sans médaille dans un domaine où elle excellait précédemment.
Un climat difficile pour le sprint français
Le malaise est palpable au sein du sprint français, qui n’a pas eu de médailles aux Mondiaux depuis 1990. La compétition a été marquée par des tensions internes. Après une élimination au premier tour en vitesse par équipes, de nombreux athlètes ont fait part de leur volonté de « tout changer ». Sébastien Vigier, un des piliers de l’équipe, s’est exprimé sur cette descente : « On a énormément régressé. On est passés d’une médaille olympique et d’un titre de vice-champion du monde en 2021 à galérer à avoir des médailles. »
Un bilan préoccupant
Cette situation difficile s’est également manifestée durant les précédents JO. En effet, le clan tricolore, malgré de grandes ambitions, est rentré bredouille de Paris. Mathilde Gros, cependant, garde espoir et se prépare à de nouvelles compétitions, notamment les Trois Jours de Grenoble et la Ligue des champions de cyclisme. « Moi, ça va, je kiffe ce sport et je kiffe cet environnement, donc je vais me reposer. Je crois que ça ira mieux »
, a-t-elle confié, évoquant le besoin d’une pause dans un lieu isolé.
Lueur d’espoir pour les autres disciplines
Malgré les déceptions, il reste de bonnes nouvelles pour le cyclisme français. Dans ces Mondiaux, la France a réussit à obtenir deux médailles. Clément Petit a brandi une médaille de bronze dans la course scratch, représente l’espoir d’une nouvelle génération. « C’est une petite surprise pour tout le monde. Ça donne envie d’aller chercher un titre »
, a-t-il déclaré avec enthousiasme. Victoire Berteau et Marion Borras ont également réussi à décrocher l’argent en Américaine, prouvant que l’échec en sprint ne reflète pas la totalité du potentiel tricolore.
Les résultats mitigés de l’équipe de France lors de ces Mondiaux illustrent une phase troublée du sprint. Mathilde Gros et ses coéquipiers devront à l’avenir faire preuve d’humilité et d’unité pour espérer redresser la situation d’ici les prochains grands événements, notamment les JO de Los Angeles 2028 et Brisbane 2032.
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