Un exemple de repas servi au village olympique. Photographie prise lors d’une présentation à la presse le 25 juin 2024 par DIMITAR DILKOFF / AFP.
Il était prévu que ce soit le « plus grand restaurant du monde » et la vitrine de la cuisine française. Cependant, la cantine des sportifs au village olympique a été critiquée à plusieurs reprises par certaines délégations étrangères. Les portions sont minuscules, le goût est absent, les protéines sont insuffisantes, les rations de pâtes sont réduites, etc. Les critiques sont apparues dès l’ouverture du réfectoire à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Les premières réclamations sont venues des Britanniques dès le début des compétitions. Les sportifs se sont plaints de la rationnalisation des œufs au petit-déjeuner et du manque de viande blanche. En conséquence, la délégation a décidé d’apporter des paniers-repas et a fait venir un chef cuisinier anglais au centre de performance de l’équipe GB à Clichy (Hauts-de-Seine).
Les joueurs de hockey sur gazon allemands ont qualifié la qualité et la quantité des repas servis au village de « désastre » sur les réseaux sociaux. Les posts de nombreux athlètes commentant leur expérience au village, la qualité des repas, ou encore les files d’attente, ont fleuri sur Instagram et X.
Pour répondre aux critères environnementaux, les chefs de la Sodexo ont mis l’accent sur les produits bio et végétariens en limitant les options de viande. Le service à table a été mis en place pour réduire le gaspillage alimentaire, mais cela a déconcerté des sportifs qui avaient besoin de glucides et de protéines.
Malgré les 550 recettes élaborées par les chefs de la Sodexo et la variété des pôles thématiques, la qualité des repas est remise en question. Lors d’une conférence de presse, les stars de l’athlétisme américain ont exprimé leurs critiques. Hezly Rivera a déclaré : « Je pense que la gastronomie française est bonne, mais pas ce qu’on nous sert là-bas. Je ne trouve pas ça très bon, mais ça fait l’affaire. » Sa compatriote Simone Biles a ajouté : « Ce n’est pas de la vraie cuisine française, c’est un peu plus sain. »
Lors de la conférence quotidienne du Cojop, la porte-parole de Paris 2024, Anne Descamps, a déclaré : « Nous travaillons depuis plusieurs mois avec les comités nationaux olympiques pour nous assurer de fournir les menus demandés. Il y a eu beaucoup de commentaires, c’est vrai, mais nous restons persuadés que l’offre au restaurant est pertinente. »