Ce samedi soir, à Poitiers, l’attention des fans de volley-ball sera tournée vers une figure emblématique du sport. Pour la première fois depuis treize ans, Earvin Ngapeth, star du volley, fera son grand retour en France pour affronter Narbonne lors de la première journée de la saison 2024-2025. Le match, prévu à 19 heures, suscite déjà un immense engouement et pourrait marquer un tournant dans le parcours du Stade poitevin volley-ball (SPVB). L’annonce de son retour, révélée il y a une semaine, a provoqué un véritable séisme dans le milieu du volley-ball français.
L’officialisation de ce retour s’est faite de manière spectaculaire, lors d’une présentation de l’effectif du SPVB à ses partenaires économiques. Cédric Enard, le manager sportif du club, n’a pas caché son enthousiasme : « Les avis sont unanimes. Je reçois des messages de personnalités du championnat pour me dire que nous avons réussi un super coup. Signer Ngapeth, c’est l’équivalent de recruter Kylian Mbappé au foot, ou Victor Wembanyama au basket ». Le palmarès d’Earvin parle de lui-même : cet été, il a mené l’équipe de France à une nouvelle victoire olympique, tout en se voyant décerner le titre de meilleur joueur des Jeux de Paris.
Un retour qui fait vibrer Poitiers
La nouvelle a déclenché une véritable effervescence. Le match de ce samedi sera joué à guichets fermés, avec 2 468 places réservées. Pour illustrer l’ampleur de cet événement, une rencontre amicale précédente a attiré 2 300 spectateurs, un chiffre record qui démontre l’engouement suscité par le retour d’Earvin Ngapeth. « C’est un raz-de-marée, tout le monde cherche une place pour le match », s’exclame Mickaël Pichon, community manager du Stade poitevin. En effet, le club a vendu 70 maillots en seulement deux jours, une performance phénoménale comparée aux 68 maillots écoulés en deux ans avant l’arrivée de la star.
La magie de Ngapeth
L’« effet Ngapeth » se fait déjà sentir. Le SPVB a dû organiser un second rendez-vous pour répondre à la montée de l’intérêt médiatique et des demandes d’interviews. « C’est extraordinaire d’accueillir un joueur d’un tel calibre », déclare Cédric Enard. Une supportrice enthousiaste, Charlotte Malbernard, ajoute : « Il va aider à mettre le volley français sous les projecteurs et à attirer du public dans les salles ».
Parcours d’un joueur exceptionnel
Après avoir joué en Italie et en Russie, Earvin Ngapeth a terminé la saison précédente avec un doublé coupe-championnat dans le club turc de Halkbank Ankara. Sa décision de revenir en France est marquée par un « choix du cœur », comme il le décrit lui-même. Bien que des offres alléchantes l’attendaient, il a préféré resserrer les liens avec sa famille et retravailler son approche du volley-ball national après les Jeux Olympiques.
Racines et avenir
Ngapeth retrouve également ses racines, puisqu’il a évolué dans les rangs du CEP Poitiers entre 2002 et 2007 et il a des liens forts dans la région. « Earvin et moi, on se connaît depuis longtemps. J’ai été entraîné par son père », confie Cédric Enard. Le retour de Ngapeth au championnat français, dont il est dorénavant un acteur majeur, offre des perspectives prometteuses pour le volley-ball en France.
Outlook pour la saison
Pour le moment, Ngapeth jouera au sein du SPVB jusqu’à la fin décembre, ce qui inclut au minimum quatorze rencontres. Bien qu’il ait signé pour une durée jusqu’en juin 2025, des discussions sont en cours concernant un éventuel départ si une proposition lucrative se présente. Cela n’empêche pas le club de savourer sa présence, car l’image du champion olympique pourrait revitaliser le volley-ball en France.
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