Une juge d’instruction a été désignée pour enquêter sur une possible mise en danger d’autrui en lien avec la pollution au plomb survenue après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019. Cette décision fait suite à une plainte déposée en juin 2022 par l’association Henri-Pézerat, l’Union départementale CGT-Paris et deux parents d’élèves, avec constitution de partie civile pour « mise en danger d’autrui ». L’incendie avait provoqué l’effondrement de la charpente, de la flèche, de l’horloge et d’une partie de la voûte de ce joyau architectural, ainsi que la destruction de 400 tonnes de plomb qui ont été vaporisées dans l’atmosphère.
Selon les plaignants, malgré la connaissance des risques de pollution et de contamination, aucune précaution particulière n’a été prise par les autorités concernées pendant plus de trois mois après l’incendie, mettant en danger les enfants, les riverains et les travailleurs du quartier et de la cathédrale. Pourtant, l’agence régionale de santé (ARS), la Préfecture de police, la Mairie de Paris, ou encore le ministère de la culture auraient dû prendre les mesures les plus draconiennes immédiatement après le brasier.
L’avocat des plaignants, Me François Lafforgue, se dit heureux de l’ouverture d’une information judiciaire et souhaite que des investigations soient menées rapidement pour déterminer les responsabilités concernant la contamination d’enfants scolarisés ou vivant à proximité de Notre-Dame et l’exposition massive des travailleurs présents sur le chantier.
En mai 2021, le parvis de Notre-Dame avait été fermé au public à la suite d’un avis de l’ARS d’Ile-de-France portant sur les concentrations élevées de poussière de plomb aux abords de la cathédrale. La réouverture de l’édifice est prévue pour 2024, avec des travaux de décontamination en cours.
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