jeudi 20 février 2025

Retrait israélien du Liban : une tension explosif imminente !

Le retrait des troupes israéliennes du Liban soulève des tensions

Récemment, la situation frontalière entre Israël et le Liban a pris une tournure délicate. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a fait une déclaration lors de sa rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, affirmant que les États-Unis et Israël s’attendaient à ce que le gouvernement libanais prenne des mesures pour désarmer le Hezbollah. Ce contexte s’inscrit dans un cadre plus large : l’accord récemment signé de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, après des mois de conflit intense qui ont laissé des séquelles considérables dans la région.

Le retrait israélien en suspens

Le délai accordé à Israël pour retirer ses troupes du sud du Liban a expiré le 18 février 2025, et des informations provenant de sources libanaises, sous couvert d’anonymat, indiquent que certaines unités israéliennes auraient commencé à quitter des villages frontaliers. Cependant, Israël a exprimé son intention de conserver une présence militaire limitée dans des zones jugées stratégiques. Un porte-parole a souligné que certaines forces resteraient déployées sur cinq points spécifiques le long de la frontière, en dépit de la volonté des autorités libanaises qui réclament un retrait complet et immédiat.

Vers une confrontation diplomatique

Le gouvernement libanais, qui dénonce ce qu’il considère comme une « occupation », a décidé de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies pour exiger un retrait instantané de l’armée israélienne. En parallèle, les militaires libanais se déploient dans les localités récemment évacuées, comme Yaroun et Maroun Al-Ras, pour assurer la sécurité de la population. Face à cette situation, la présidence libanaise poursuit activement des discussions avec les États-Unis et la France afin de faire pression sur Israël pour qu’il retire ses troupes.

Des conséquences dévastatrices

Cet affrontement a causé des dommages inestimables au Liban, avec des estimations du coût de la reconstruction s’élevant à plus de 10 milliards de dollars. Plus de 100 000 Libanais parmi plus d’un million de déplacés demeurent encore exilés, selon les données de l’ONU. Les villageois, qui ont perdu leurs maisons et ont été séparés de leurs proches, attendent anxieusement de pouvoir retourner chez eux afin d’évaluer les dégâts et de récupérer les corps laissés en arrière.

Un enjeu complexe pour le Liban

La mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu est délicate. Les termes stipulaient qu’Israël devait retirer ses troupes du Liban avant le 26 janvier, tandis que seules l’armée libanaise et les casques bleus de l’ONU étaient censés occuper la zone. Le Hezbollah devait également démanteler ses infrastructures militaires et se retirer au nord du fleuve Litani. Toutefois, avec l’échéance maintenant repoussée, la pression sur le gouvernement libanais pour désarmer le Hezbollah s’intensifie.

La dissolution du Hezbollah à l’ordre du jour

Le gouvernement libanais a affirmé que la priorité devait être donnée au désarmement du Hezbollah, une entité qui a conservé ses armes après la guerre civile de 1975-1990. Son influence perdure et suscite des inquiétudes, alors que certains secteurs de la population l’accusent de constituer un « État dans l’État ». Le premier ministre israélien, en écho aux déclarations de Marco Rubio, a insisté sur la nécessité pour l’armée libanaise de prendre les mesures nécessaires pour désarmer le Hezbollah, avertissant que des actions seraient entreprises pour garantir la sécurité d’Israël.

Avec la situation à la frontière qui demeure tendue et les discussions diplomatiques en cours, l’avenir du Liban et de son rapport avec le Hezbollah reste incertain et fragile.

Mots-clés: Israël, Liban, Hezbollah, Marco Rubio, accord de cessez-le-feu

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