Israël est en émoi après l’annonce troublante de l’identité des corps restitués par le Hamas, notamment ceux de Shiri Bibas et de ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir. Les événements tragiques entourant leur enlèvement, survenu le 7 octobre 2023, remontent à une confrontation déjà complexe entre Israël et le mouvement islamiste. Alors que les familles des otages espéraient retrouver leurs proches, l’affirmation du gouvernement israélien qu’un des corps n’était pas celui de Shiri a ravivé la douleur et les tensions.
Le 21 février 2025, Israël se tenait dans l’attente de la restitution des corps de Shiri Bibas et de ses enfants, âgés de seulement quatre ans et de huit mois. La joie de retrouver les défunts a rapidement cédé la place à la consternation lorsque l’armée israélienne a déclaré qu’un des corps rendus n’appartenait pas à Shiri Bibas. Cela a suscité une profonde indignation au sein de la nation. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a dénoncé ce qu’il a qualifié d’« acte d’un cynisme indescriptible ». En pointant du doigt le Hamas, M. Nétanyahou a rappelé que « ils n’ont pas rendu Shiri à ses petits anges », exprimant ainsi son désir ardent de ramener tous les otages, vivants ou non.
Un dilemme tragique : l’identité des corps
Le sujet délicat de l’identité des corps récupérés a mis en lumière les atrocités de cette guerre. Le Hamas prétendait que les dépouilles en question étaient celles de Shiri et de ses enfants, mais cela a été contesté par le gouvernement israélien. M. Nétanyahou a affirmé que le corps présent dans le cercueil était celui d’une femme de Gaza, ce qui a soulevé des doutes sur l’engagement du Hamas. Loin de rester silencieux, le porte-parole du mouvement a permis d’« envisager une erreur ou un mélange de corps », proposant de renvoyer le corps présumé d’une femme palestinienne à Israël.
Les réactions de la famille Bibas
La famille des Bibas a partagé son désespoir face à cette situation désastreuse. Dans une déclaration publique, ils ont exprimé leur incompréhension et leur détresse, appelant à des excuses de la part du Premier ministre : « Nous n’avons même pas reçu d’excuses de votre part en ces temps difficiles ». Ils ont insisté non pas pour un règlement de comptes, mais pour retrouver Shiri, soulignant l’injustice de la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Les circonstances des enlèvements
Les circonstances entourant l’enlèvement des Bibas et d’Oded Lifschitz, âgé de 83 ans, font partie d’un tableau plus large de violence et d’hostilité dans la région. Le Hamas avait initialement affirmé que Shiri et ses enfants avaient perdu la vie lors d’une frappe israélienne. Cependant, selon les rapports de l’armée israélienne, « Ariel et Kfir n’ont pas été tués dans une frappe », mais ont été « abattus de sang-froid par les terroristes ». Cette affirmation contredit la version du Hamas et met en lumière la brutalité de la situation.
Le déroulement des négociations d’échange
En dépit de cette tragédie, des négociations sur un échange d’otages se poursuivent. Le Hamas a annoncé son intention de relâcher six otages israéliens le 24 février, dans le cadre d’un accord de trêve en vigueur depuis le 19 janvier. Selon le Hamas, ces six personnes sont les derniers captifs vivant à retourner en Israël d’ici au 1er mars, entraînant l’espoir d’un désamorçage de la violence. Toutefois, des accusations de viols de trêves fusent des deux côtés, compliquant davantage la situation.
Les négociations indirectes sur la deuxième phase de l’accord, qui est supposée mettre un terme à la guerre, semblent traîner en longueur. Les deux parties se rejettent la responsabilité de la situation. Le Hamas a récemment exprimé sa volonté de libérer tous les otages restants en une fois, au lieu de par étapes, mais des offres de paix restent floues face à tant d’hostilités.
La tragédie des Bibas reflète les souffrances humaines et les complexités d’un conflit qui persiste depuis des décennies. Alors que les familles pleurent leurs proches et que les dirigeants politiques avancent, la question de la paix semble plus éloignée que jamais, laissant la population dans un état de désespoir.
Mots-clés: Israël, Hamas, otages, Shiri Bibas, négociations, guerre, conflit, corps, tragédie.